jeudi 6 octobre 2011

Le Prix Nobel de littérature en live!

A y est. JB est prêt. Clopes et café sont à portée de main. Blogger s'affiche sur l'écran de droite face aux yeux myopes de JB tandis que, sur l'écran de gauche, le site du prix Nobel est en ligne. JB va commenter la remise du prix Nobel de littérature 2011.

12h35:
Tandis qu'un compte à rebours annonce au spectateur que, dans 00:22:32… 31… 30… 29… etc., le nom du lauréat ou de la lauréate sera connue, un écran diffuse en live interplanétaire la salle des pas perdus du Comité Nobel. Derrière un voile grisâtre sur lequel s'affiche "Announcement of the Nobel Prize if Literature", on distingue des gens, des journalistes à n'en pas douter, qui font le planton devant une porte fermée. Aha, se dit-on, c'est donc derrière que les membres du Comité Nobel sont réunis en conclave. Suspense…

12h39:
Cependant qu'on attend toujours, une musique d'ascenseur pseudo-planante et surtout irritante est censée tenir le spectateur en haleine.

12h41:
Against all odds, comme dirait James Bond, la presse suédoise ne donne plus le poète syrien Adonis comme grand vainqueur, mais plutôt la franco-algérienne Aïssa Djebbar, le Hongrois Peter Nádas (et JB serait bien content si c'était lui) ou le poète suédois Tomas Tranströmer — mais lui aussi est annoncé grand vainqueur tous les ans, alors… Nulle part JB ne voit apparaître le nom de Paolo Coelho, ce qui est un petit scandale en soi.

12h46:
Toujours rien sur la retransmission en duplex depuis Stockholm. Pff… JB a le temps de continuer son ouvrage, lui qui se prépare une sortie de bain en crochet à l'aide de fils en motif domestos.

12h50:
Le Svenska Dagbladet trouve "toujours très étrange que les Américains soient toujours aussi bien côtés chez les brookers." Ce qui, pour le quotidien suédois, s'explique par le fait qu'ils soient "très productifs". Exit, donc, Joyce Carol Oates et Philip Roth. Et les Canadiennes voisines de suivre le même chemin. Adieu, donc, Margaret Atwood (elle aussi, ça ferait plaisir à JB qu'elle l'ait), Anne Carson et Alice Munro.

12h53:
Ah… Le voile gris vient de se dissiper… On distingue un peu mieux l'assistance. Mais la caméra étant en plongée, on aperçoit surtout des têtes et des cheveux. JB ne distingue aucun crâne rasé, et ça aussi c'est un scandale.

12h55:
Le compte à rebours des 5 dernières minutes a commencé… C'est insoutenable, la pression qu'ils nous foutent au Nobel. Heureusement que JB a ses sels!

12h56:
Il doit faire super chaud car quelqu'un s'évente avec ses feuilles. Ça c'est de l'information!

12h58:
La musique vient de s'arrêter. C'est imminent… Oh la la la la la la…

12h59:
Ça crie dans l'assistance, mais la porte est toujours fermé. Le compte à rebours indique 50 secondes!!!!!!! JB est complètement hystérique. Vite un sniff de sels!

12h59m50s:
La porte s'ouvre!

13h:
C'est Tomas Tranströmer!

13h01:
Les Suédois sont hystéros! Fallait entendre les vivats!

13h02:
Bon ben… a y est, quoi… C'est tout. Si. JB doit avoir dans sa bibillotèk des poèmes de TT. Minute, papillons…

13h06:
JB vient de retrouver un tuk sur TT dans son Histoire des littératures scandinaves, par Régis Boyer, où il est écrit:
(…) à travers elles [ses images], il [TT] cherchait à saisir le mouvement profond d'un cosmos que l'on porte en soi autant qu'on le contemple car ce cosmos témoigne de "l'énergie de Dieu / Déferlant dans les ténèbres".
Purée, on n'est pas rendus… (comme on dirait le patois de JB).

13h09:
Bon, Peter Englund, le secrétaire du Comité Nobel de littérature, vient de donner une interviou où il dit que TT écrit des machins magnifiques. Génial! En français, c'est le Castor Astral girondin et Gallimuche qui le publient. Et JB est bien content pour le Catsor Astral, tiens!

Allez, sur ce, JB va se sustenter en un mot. Il a de la hure qui l'attend. Babaille!

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