mardi 31 août 2010

Be my Übel

P: Be my Übel!
Der JB: Nach Be My Baby, Be My Übel!

L'antonomase et le mouchoir en papier

Et JB traduit le beau passage suivant, extrait du roman à paraître chez Belfond, L'Inondation, de Jonny Halberg:
C’est à cet instant-là que j’ai pris ma décision. Dans mon for intérieur, j’ai décidé de faire ce qui serait en mon pouvoir pour veiller sur Robert lors des années à venir. Et, bien que je ne sois à l’époque âgé que d’une petite vingtaine, je me rendais bien compte de ce que cela impliquait. Ce jour-là, sur la pelouse, lorsque je lui ai donné un Kleenex pour qu’il essuie ses larmes et sa morve, je n’y songeais pas avec la même clarté qu’aujourd’hui – mais je sais désormais qu’une des raisons ayant motivé ma décision tenait à la grande beauté de Robert. Cela n’avait strictement rien à voir avec l'éventualité que j’aime les garçons ou autre chose de ce genre, mais davantage avec le fait que je ne supportais pas l’idée de voir son visage détruit, de le voir se traîner comme une épave avachie avant même d’avoir trente ans. Je refusais que Robert, qui était quelqu’un de bien et avait en lui quelque chose qu’on ne croise pas souvent dans le coin, devienne un loubard de seconde zone, un menteur invétéré et imbibé d’alcool, que personne ne pourrait plus respecter.

Et JB réagit.
Il ne réagit pas à l'ambiguïté sexuelle qui parcourt le passage - à cela, il avait déjà réagi lors de la lecture, qui remonte presque à il y a dix ans; même si évidemment elle ne cesse de l'intriguer comme de le séduire.
Non. Il réagit à ce mot: Kleenex.
Et il réagit doublement.
1) Il se demande si, traduisant ainsi, il ne serait pas en train d'ajouter un élément culturel français dans ce texte si norvégien. Car le Kleenex n'est pas employé stricto sensu en norvégien. Dans cette langue, on parle de mouchoir en papier, tout simplement. Mais d'un autre côté, l'auteur n'utilise pas ce mot, il utilise cette construction étrange, qui n'est autre qu'une synecdoque en rhétorique, et qui lui fait dire, si on traduit littéralement: "un peu de papier". Alors, figure de style pour figure de style, JB va passer de la synecdoque à l'antonomase et utiliser le mot Kleenex. Une antonomase, en rhétorique, c'est l'emploi d'un nom propre pour désigner et signifier un nom commun (JB est le Richard Virenque des nighter).
2) JB constate que, tant en allemand qu'en français et en américain, les marques de mouchoirs en papier sont devenues des noms communs, il y a un phénomène dit de lexicalisation. Ainsi, on dit, donc, Kleenex en français et en américain, et Tempo (la marque allemande) en allemand. Et ça, ça étonne JB. Que précisément la lexicalisation touche les mouchoirs en papier.

Ce phénomène est qualifié en anglais de trademark erosion:


Ou, plus précisément, c'est-à-dire correspondant à la terminologie linguistique française de lexicalisation: genericized trademark - et, dans les deux cas, on s'étonne comme on s'amuse du caractère très pragamtique de la langue anglaise (sans doute aussi une des raisons expliquant qu'elle soit devenue la langue véhiculaire majeure):


Le phénomène de lexicalisation n'est pas nouveau en français.
Certes, on se souvient qu'une poubelle n'est autre que l'objet inventé par le préfet de police de Paris Eugène Poubelle. Mais on a sans doute oublié que les termes silhouette et sandwich correspondent à des personnes ayant réellement existé, de même que mobylette et scotch sont en réalité des marques déposées.
Dans l'édition, les correcteurs veillent au grain, qui veulent éviter que les entreprises n'intentent un procès aux éditeurs pour utilisation prétendument abusive de leur marque. Et si l'on n'en est pas encore à devoir sigler les noms et les adjoindre d'un © ou d'un ®, n'empêche que l'on continue d'écrire: une fermeture Éclair, un Kleenex.
Sans doute ont-ils raison. On se souvient que Kleenex a exigé du groupe de punkettes suisses qui s'étaient baptisées du nom de la marque de devoir trouver une autre dénomination. Elles étaient ainsi devenues LiLiPUT.
Tiens, on va les regarder, d'ailleurs. Elles étaient absolument géniales et par trop méconnues dans la Rance. Elles chantent ci-dessous Nice, et nous sommes transportés en 1978:



Et JB, pensant aux Kleenex, les mouchoirs, pense donc à Kleenex, le groupe, et pense enfin aux Kleenex que Française Hardy évoquait dans des paroles où Serge Gainsbourg faisait rimer l'antonomase avec une seconde antonomase: Pyrex.
Et comme la chanson était tout aussi épatante, on l'écoute aussi:



Et JB, qui aime bien boucler les boucles, cherche une chanson en allemand où il serait question identiquement question de mouchoirs en papier mais qui en appellerait aux Tempo. Las, il ne trouve pas. Néanmoins, par une coïncidence propres aux recherches labyrinthiques de la machine gougueule, il tombe sur la chanson de Ferré interprétée par Dalida en 1971: Avec le temps. Fatalement, JB comprend que sa boucle est ainsi bouclée, mais par pour les raisons ni qu'il imaginait, ni qu'il désirait. Car si le mouchoir en papier clôt effectivement son développement, c'est bel et bien pour l'utilisation qu'on/qu'il peut en faire: s'essuyer les yeux, sécher ses larmes.
De fait, cette chanson déchirante l'est, trouve-t-il, encore davantage quand Dalida la chante - et il apprend entre-temps qu'elle n'a jamais été un succès auprès des fans de Dalida († RIP). Le genre d'interprétation qui donne uniquement envie de se préparer une citronnade à la ciguë, et puis basta. Aussi JB écoute-t-il la chanson avec une extrême modération.
Il va toutefois regarder dans toitube si Avec le temps n'y serait pas.
Elle y est.
Et avec une vidéo, mes petits amis… oh là là là là là là.
JB a fait trois captures d'écran pour vous convaincre, qui correspondent à trois moments de la chanson et donc à trois expressions du visage de Dalida.
Regardez ça, mes petits amis. Si vous voulez voir l'incarnation du désespoir, la voici:


JB répète: Oh là là là là là…
Allez, on va regarder la vidéo. Mais les âmes sensibles peuvent s'abstenir.
JB, pour sa part, court se réfugier sous sa couette avec ses lunettes noires.

Les larmes

Et JB se voit traduire:
«Tu l’as vu, toi, qu’il y était!» hurlait-il en frappant dans le vide autour de lui, en pleurant à tel point qu’il n’était plus qu’une effusion de larmes et de morve.

Et, ce faisant, JB s'interroge sur ce mot, larme, dont il n'entend plus soudain que l'image acoustique, le fameux signifiant de Ferdinand (de Saussure), comme si le mot avait perdu son signifié (son sens) et n'était plus que cela: une représentation phonique. Cela nous arrive à tous, parfois, que des mots brusquement résonnent différemment à nos oreilles.
Et, aujourd'hui, le substantif larme résonne différemment aux oreilles de JB, comme s'il l'entendait pour la première fois.
Il va vérifier son étymologie dans le Robert historique de la langue française:
LARME n.f., d'abord lerme, lairme (1050) puis larme, est issu du latin de même sens larcima (-> lacrymal), lacruma (surtout au pluriel), anciennent dacruma, probablement emprunté, d'abord en langue poétique, au grec dakrume “ce qui est pleuré”, de dakruein “pleurer”, lui-même de dakru, nom usuel de larme. Le mot, d'origine indoeuropéenne, a des correspondants en celtique, arménien et germanique et, sans la consonne initiale, en indo-iranien.

Aha, songe JB étonné. Il y aurait donc une racine commune? Une larme commune?
JB va interroger ses copains Mallory et Adams, qui confirment que le terme se retrouve dans huit familles de langues: baltiques, indo-iraniennes, anatoliennes, celtiques, germaniques, latines, tochariennes, ainsi qu'en grec. Ce qui fait 9 avec l'arménien cité par le Robert. Et les linguistes de confirmer l'initiale problématique °d- qui "pourrait être un préfixe ou une mécoupure".
Qu'est-ce qu'une mécoupure, en linguistique?

Appelée aussi métanalyse, c'est une coupure fautive. Un mot apparaît par agglutination ou déglutination de l'article et du substantif qui forment ainsi un nouveau mot, a priori erroné.
• Exemple d'agglutinations en français:
- la dinde était au départ une poule d'Inde (cf. le cochon d'Inde qui, pour sa part, n'est pas devenu un quelconque dindonnet ni dindonnon): poule d'Inde < (poule) dinde < dinde;
- le nounours < un + ours = unours < un nounours (par redoublement hypocoristique - on a vu l'autre jour que cet adjectif signifiait qui porte la marque de l'affection).
• Exemple de déglutination en français, qui est le procédé inverse:
- la griotte que l'on appelait encore agriotte en français classique, dérivé du provençal agriota = cerise aigre et que l'on retrouve dans l'adjectif correspondant français aigre.
Ces phénomènes phonétiques et linguistiques sont en outre très courants en français moderne, notamment dans le langage des enfants qui font une liaison erronée et créent ainsi de nouveaux mots qui passent dans le langage. Ainsi des nenfants = que l'on peut décomposer comme suit : un + enfant < unenfant (si on fait la liaison et qu'on agglutine) = un nenfant, lequel mot prend une valeur péjorative et désigne cette attention béate qu'on a envers les mioches. Idem pour le navion ou le nélephant.

Mais si on clôt cette parenthèse sur la mécoupure et qu'on revient à nos larmes indoeuropéennes, e linguiste Julius Pokorny nous indique en outre que les langues turques (turc, turkème, ouzbèk, azéri, etc.) auraient importé dans leur langue, via les peuples illyriens, nos larmes indoeuropéennes:


Si la plupart des Indo-Européens avaient un terme commun pour désigner les larmes, est-ce que cela signifie qu'ils pleuraient de la même manière? Est-ce qu'on pleure de la même manière? On ne pleure sans doute pas pour les mêmes raisons, mais est-ce que, au fond, on pleure de la même manière?
Que nous dit le TLF sur les usages?
Comment pleure-t-on en français?


Voilà: on pleure dans son assiette pour ne pas que les autres voient nos larmes.
Et les larmes françaises, elles, elles sont de quelle nature?
Là encore, le TLF nous renseigne:


Par voie de conséquence, on peut se poser la question suivante:
Les larmes sont-elles bienfaisantes? A fortiori: sont-elles heureuses? N'est-ce pas une antithèse? Le TLF nous indique que non, puisqu'on peut aussi pleurer de bonheur.

Toujours est-il que, évidemment, les larmes représentent un motif à part entière dans la musiques. Que ce soit les bouleversantes Tiny Tears des Tindersticks ou les hilarantes Bitter Tears des Magnetic Fields, qu'elles ne cessent de couler chez Alton Ellis ou que Freddy McKay estime quant à lui que ces "tears won't help you", que Nina Hagen pleure ses Naturträne ou que Bobby Solo nous indique qu'avec sa "lacrima sul viso" il a compris tant de choses, toujours est-il que les larmes coulent et s'écoulent et dégoulinent, si bien qu'on peut finir par affirmer: "Now you can cry me a river" même si, en l'occurrence, il s'agit de larmes de crocodile.

Il est une chanson de reggae dont le titre a connu une certaine fortune et avec laquelle on aimerait clore ce post parce qu'elle est aussi une promesse de réconfort et de mieux-être. Il s'agit de Dry Up You Tears dont le toujours aussi impeaccble site roots archives nous indique qu'elle a été interprétée par les chanteurs/euses suivant(e)s:


Mais toutes ne correspondent pas à la même mélodie. Aussi se contentera-t-on de la belle version de Bruce Ruffin qu'on aime beaucoup pour son orgue Hammond - et on comprend alors pourquoi l'orgue, tant d'années après, est si présent chez les Aggrolites ou les Valkyrians. Car on a vraiment l'impression que nul autre Roger Rivas (le pianiste des Aggrolites) est en train de montrer ses (grands talents):

lundi 30 août 2010

QI-Computer

Der JB ist ja technischdoof, das wissen wir seit einer Eeewigkeit.
Sein Safari stürzt ständig beim Videoanschauen, als Safari eine Art von Stasischäuble 2.0. wäre und der JB ein libidinöser Kerl, der sich Tag ein und Tag aus elektronische Geschlechtsverkehr anschauen würde und in seinen abscheulichen Aktivitäten Marx sei Dank zensiert würde.
Also, der JB bittet euch!

Und er bittet sogar seinen guten Freund F um Hilfe:


Und nicht einmal hat der JB seine elektronische Rohrpost geschickt, dass eine Reklame auf der Bestätigungsseite auftaucht:



Und der JB findet es sehr, sehr, sehr, sehr, sehr, sehr gemein.
Denn der JB ist ja farbenblind. Er scheitert jedes einziges Mal bei diesem Ishihara-Farbtafeltest, wie es heisst. Er sieht weder 75, noch 94, noch 74. Der JB sieht 57. Er kann nichts dafür. Er ist so geboren. Schon mit 11 hat er erfahren, dass er nie im Leben Elektriker oder Pilot sein könnte oder sogar dürfte. Dann wurde sein ganzes (Arbeits)Leben abgehackt, bevor es eben anfing. Und am diesem Tag fühlte sich der JB wie Calimero und schrie: "Das ist total ungerecht!" Und heute Abend schrie der JB wieder: "Das ist total ungerecht! Ja, ich bin bisschen doof, und sogar sehr technischdoof, aber ich habe doch ein IQ, oder? Egal wie winzig es doch ist"

Der JB hat vielleicht kein IQ, aber er hat Freunde, und sogar gute Freunde, und sogar sehr gute, liebe, nette, tolle Freunde.

F hat den JB rasch geantwortet:


Pass uff, meine lieben kleinen Freunde. F hat daoben auf dem Link youtoube geschrieben, also mit O, aber das ist ein Schönheitsfehler. Es heisst also youtube. Und nicht durohr, wie der JB immer sagt und schreibt und manchmal, voller Irrsinn, es probiert. Und da, kann er euch sagen, meine lieben kleinen Freunde, da setzt sich der Stasischäuble 2.0 in Gang, denn der JB endet dann wirklich auf abscheuliche Seiten! Oj oj oj…
Jedenfalls endet der JB diesmal richtig und bekommt folgende Nachricht:


Ach so? Tut der JB das? Im Ernst? Ist es schlimm? Kriegt man Pickeln davon?

Anscheinend nicht. Die Haut der JB verbleibt bisher pickelfrei. Und er kann nun auf den anderen Link klicken, und wer taucht da auf???
Oh, toll, die Valkyrians. Aus Finnland! Mit einem tollen Video und tollen Lied, das sogar als Gutenachtslied dienen kann.
Aber wie heisst das Lied? I Want To See Some Action. Oj, der JB hofft doch, dass sowas nicht wieder den Statsischäuble 2.0 in Aktion setzt…

Auf jeden Fall: vielen herzlichen Dank, F!

dépêché sur place pour…

On rouvre la traduction laissée ce matin.
On en était resté où?
Ah oui…
Alors que j’étais venu régulièrement à Meløya pendant mon enfance, j’étais ce jour-là dépêché sur place pour
Tiens, on a laissé le texte en plan sans finir la phrase? Ça nous ressemble pas.
Hum…
C'était quoi déjà?
Ah oui…

Aaah ouiii…
Glups.
On se souvient.
On n'avait pas réussi à trouver le mot adéquat.
Et pour cause:
Alors que j’étais venu régulièrement à Meløya pendant mon enfance, j’étais ce jour-là dépêché sur place pour examiner le corps sans vie de Georg, cet homme dont j’avais été terrorisé depuis l’âge de six ou sept ans.

Un petit Sammy No Dead de Clancy Eccles nous fera beaucoup de bien:

t'en as pas marre d'être nazie?

Et JB tombe sur cette parodie tordante. On regarde:



Et l'échange verbal devient culte:
— Mais dis-moi, t'en as pas marre d'être nazie-euh? Tu te rends pas compte que c'est du fascisme?!
— Et doi, d'as fu don slip avec des édoiles, on dirait un Milky Way!

my girl, my gay, my guy (2)

Ça y est, les petits amis, JB a enfin tout compris. Dans cette histoire de my girl, my gay, my guy dont il parlait pas plus tard qu'il y a une heure. C'est évidemment le hit de Mary Wells auquel JB pensait in petto. C'est ce morceau qu'il ressassait dans son (petit) for(t) intérieur. Cette chanson qu'il entonnait en vrai dans son intégrité intrinsèche, euh… intrinsèque.



Écrit, composé et produit par Smokey Robinson, le morceau sorti en 1964 contient cette phrase qui a toujours laissé JB hautement perplexe: "I'm sticking to my guy like a stamp to a letter." Bon, certes, JB a aussi toujours compris que ce verbe to stick, qui signifie coller, annonce la phrase et le sens et le verbe (à particule) suivants: "We stick together", to stick together signifiant ici non pas littéralement coller ensemble, mais bien se soutenir, rester ensemble. Mais tout de même: "I'm sticking to my guy like a stamp to a letter." ??? Autrement: "Je reste collée à mon mec comme un timbre à une lettre." Ouiii… Bon, JB n'est pas nigaud (quoique) au point de ne pas voir la superbe allitération en -st qui associe stick à stamp. Certes. Et c'est fort joli. Toutefois, JB est également très prosaïque, volontiers pragmatique. Aussi se demande-t-il, forcément taraudé, comment ça marche au quotidien? Le mec et la nana en question doivent avoir aménagé leur appartement pour être tout le temps collés comme ça l'un à l'autre. Comment ils font pour s'habiller? Se baigner et/ou se doucher? Et JB ne parle même pas d'autres activités aussi usuelles que quotidiennes comme le pédalage à vélo (en l'espèce, le pédalo fonctionne à fond) ou "l’articulation des activités individuelles lors de situations de tennis de table"*. Mais même ça sous-entend qu'ils soient collés latéralement. Car si leur encollage les superpose, c'est alors une écrasante majorité d'activités aussi usuelles que quotidiennes qui deviennent fastidieuses… JB n'ose même pas penser aux autres activités intimes ainsi complexifiées. Telles que l'alimentation par exemple, ou l'ingestion de produits liquides: ils doivent être constamment trempés. Quelle vie! Non, JB n'en voudrait pas pour tout l'or du monde, de leur vie encollée. Il préfère être tout seul, tiens. Et, pour être franc jusqu'au bout, ce n'est pas non plus la version originale de Mary Wells qu'il préfère, mais bien celle de Joy White, reggae, datant de 1975.




* Si si. Ça aussi est très sérieux. Un chercheur de l'université de Bretagne (Rennes) a réfléchi et écrit sur la question. Voici le résumé de sa passionnante et transcendante théorie:
Le but de cet article était de décrire et caractériser l’articulation des activités individuelles lors de situations de tennis de table. Des données d’enregistrement audiovisuelles ont été recueillies et complétées par des données de verbalisations provoquées. Les données ont été ensuite analysées en référence au cadre sémiologique du cours d’expérience social (Theureau, 2004). À partir de l’identification des préoccupations archétypes de chaque élève, les résultats ont mis en évidence l’existence de trois formes d’articulation des activités individuelles des élèves. La première se caractérise par des préoccupations partagées mais non convergentes avec les attentes de l’enseignant, la deuxième donne lieu à une activité collective orientée vers la réalisation de la tâche et enfin la dernière révèle l’existence de préoccupations contradictoires. Enfin les résultats sont discutés selon deux axes : (a) l’activité collective dynamique et fluctuante et (b) un engagement original à l’origine d’apprentissages majeurs.

my girl, my gay, my guy

C'est complètement absurde, mes petits amis.
JB se réveille à deux heures, puis à trois, puis à trois trente, et à chaque fois il se dit: Non, pas déjà, faudrait pas exagérer. Quand à trois quarante-cinq, il se fait encore la réflexion, et comme il déteste se répéter, n'y tenant plus, il se lève. Dehors, il pleut. Mais vraiment. À seau, à verse. Et puis il fait noir. Forcément, vu l'heure. C'est ridicule. Et, cerise sur le gâteau, JB a dans la tête un morceau des Gaylads, My Jamaican Girl, qui est un bon morceau, c'est pas ça, mais pourquoi lui? JB comprendrait s'il entendait dans son cerveau My Jamaican Guy, mais My Jamaican Girl?! On l'écoute d'abord.



Bon, JB a tout compris grâce aux synapses, aux neurons et aux circonvolutions de son petit cerveau bouillonnant dès le matin. En fait, My Jamaican Girl est une chanson qui fait diversion. Parce que, par qui c'est chanté? Par les Gaylads. Et dans Gaylads, y a quoi comme mot? Mais siii! Lad, bien sûr. Qui est un synonyme de guy. Qui nous emmène vers My Jamaican Guy. Compris? (Parce que l'autre mot, gay, JB n'a jamais compris ce qu'il pouvait bien vouloir dire.) Ça donne: my girl, my gay, my guy. Hé hé. C'est que ça réfléchit sec (et mouillé en l'occurrence aussi) dans le cerveau de JB.
Allez, on écoute Miss Grace Jones.
Et une bonne journée à tou(te)s, hein.

dimanche 29 août 2010

Plastic smile

Devant l'engouement général consécutif à la mise en ligne matinale d'un morceau de soulful reggae, à savoir le You Can Get It If You Really Want  de Desmond Dekker, on va mettre une autre chanson de soulful reggae, Let Your Yeah Be Yeah des Pioneers, qu'on a aussi entendu au nighter d'hier, qui est sorti l'année d'après, à savoir en 1971, et qui pour sa part a atteint le 5e place des charts britanniques. Il n'y a pas mieux, on trouve, pour bien commencer cette semaine qui 1) va voir débuter le mois de septembre, 2) risque d'ête décisve rapport à certains trucs et autres machins.
(Enfin bon, tout de même, ces violons stridents pré-disco qui entraînent les instruments à vent dans leur dégoulinade…)



Et il y a dans cette chanson une expression qui a toujours étonné JB, sur laquelle il s'est toujours arrêté en écoutant le morceau - c'était cette locution: plastic smile, tirée de la phrase "You wear a plastic smile, but you don't mean it." Un sourire plastique? JB ne cesse d'être interloqué.
Il va vérifier et tombe sur cette explication :


Ah d'accord, ce qu'on appelle en français un sourire Colgate.
Plastique ou pas, ce sourire tel qu'exprimé à l'anglaise séduit JB qui trouve la locution décidément à son goût, pleine d'allitérations et d'assonances.
Allez, bonne nuit et bonne semaine, hein…

Reggae grotesque (4)

Et on reçoit un pneu électronique de la tanière des ours en peluche qui nous dit : "Y a eu de la baston!" De la baston, ah bon? s'écrie-t-on, abasourdi. Oui, le plus petit, qui veut devenir rude boy quand il sera grand adore la chanson de Desmond Dekker qui a été mise ce matin sur ce blog tatoué et fumeur. Son grand frère, un gros dur et rouleur de mécaniques et à qui on ne la fait pas, lui aurait rétorqué: "La voix fait un peu trop l'horrible chanteur des années 80 Boy Georges."

JB sort donc de sa sieste et doit enfiler ses frusques de médiateur.
Il doit donc résoudre les différends à propos de deux problèmes:
1) la baston
2) Boy George
JB procède dans l'ordre.

La baston.
À la grande surprise de JB, ce terme d'argot n'est pas si récent que ça puisqu'il date de 1926, recensé par Georges Esnault dans son Dictionnaire des Argots français. Et Jean-Paul Colin de poursuivre son explication étymologique dans le Larousse de l'argot & du français populaire:
forme ancienne de bâton (du latin vulgaire basto) qui a curieusement resurgi en argot contemporain. 1. 1926 [Esnault]. 2. 1950 [idem]. Le genre féminin apparaît tardivement (1975). Nettement plus moderne que castagne.
Ça alors… Le genre est resté flou pendant plusieurs dizaines d'années?! Ça alors…
Que le mot viennent de bâton ne nous étonne pas, on a fait justement mercredaille dernier (juste avant le retour du Jédï) une petite leçon de grammaire pour nos amis norvégiens où on expliquait les règles linguistiques de l'emploi de l'accent circonflexe en français.
Le Wiktionnaire a une explication à nous fournir sur le genre du substantif baston:


On va lire l'avis du Robert historique de la langue française qui le rencense à bastonnade:
BASTONNADE n.f. est emprunté (1482) soit à l'italien bastonata (1348-1353), soit à l'espagnol bastonada (XIIIe siècle), soit à l'ancien provençal bastonada (1343). Tous ces mots sont dérivés du correspondant français bâton. Bloch et Wartburg penchent pour un emprunt à l'italien en rapprochant ce mot des termes de vocabulaire militaire emrprunté à l'italien à la même époque; mais bastonnade ne semble pas appartenir à ce vocabulaire. ◊ Le mot désigne une volée de coups de bâton, notamment administrée par châtiment et, dans les bagnes, celui qui consistait à frapper un forçat au moyen d'une corde goudronnée (1836). ◊ Par extension, il est employé en argot à propos d'une violent bagarre (1926).
Comme quoi, même sur l'étymologie, c'est la baston…

On aura au moins rséolu un différend.
On passe au second: Boy George.

Sans vouloir blesser le grand frère des ours en peluche dans son intégrité ni flétrir son honneur, mais on pense qu'une confusion s'opère dans son cerveau au niveau des titres des chansons, qui répètent certains mots comme on le voit ci-dessous:
Desmond Dekker chante: You can get it if you really want.
Boy George chantait: Do you really want to hurt me?
Car sinon, non, les voix de Desmond Dekker et de Boy George n'ont rien à voir l'une avec l'autre - là-dessus on s'appropriera la devise de la reine des Pays-Bas: "Je maintiendrai."

Ceci dit, JB donne entièrement raison au grand frère des ours en peluche par rapport à la chanson dont le tite figure plus haut. Et il découvre avec stupeur que les Heptones ont fait une reprise de la rengaine. Qu'on écoute:



C'est absolument ridicule!
Oui, encore du reggae grotesque comme on se plaît parfois à le faire entendre sur ce blog tatoué et fumeur. Mais ce n'est pas fini, car même dans les commentaires de la vidéo, c'est la baston - certains prétendant que l'original est des Heptones, d'autres soutenant mordicus et comme de juste que non:


Heptones ou pas Heptones, la reprise est comme son original: grotesque.
Mais JB se souvient que les Violent Femmes (dont il tient toujours le premier disque de 1982 en haute estime) se sont eux aussi essayés à la reprise en 1991. On écoute:



Alors? La reprise est tout de même tordante. Les Violent Femmes n'ont conservé que la mélodie et la phrase interrogative du titre - pour le reste, ils ont écrit des paroles complètement inédites. Mais le résultat est-il à la hauteur? La voix de Gordon Gano, dont on sait qu'elle peut agacer certains, devient ici très vite énervante. Et si la premièe écoute du morceau se révèle amusante, la seconde est immédiatement exaspérante. Pourquoi? Parce que l'original est nul. Tout simplement. Nul et grotesque. Et donc toutes les versions, qu'elles soient reggae ou indie, seront tout aussi nulles et grotesques.

En parlant de grotesque, et pour conclure en beauté, on trouve ce commentaire sur la vidéo des Violent Femmes. Et la précision finale en guise d'argument massue nous fait pisser de rire!!!

Un froid de canard

Il pleut sur Berlin et il fait un froid de canard pour un 29 août - on se croirait en octobre. Étrange journée qui donne envie de se réfugier sous la couette et d'écouter des musiques tout aussi étranges et hypnotiques et réconfortantes. Ainsi de la reprise par Byron Lee du morceau des Beatles, And I Love Her.




Et, évidemment, on se demande d'où vient l'expression un froid de canard.
Le Robert des expressions et locutions nous répond, mais on commence plutôt à l'envers, à savoir par la citation littéraire qui en appelle à ce cher Marcel, dans le tome 2 de la Recherche:
"Vous avez tort, me dit M. de Cambremer, il fait un froid de canard. — Pourquoi de canard? demanda le docteur. — Gare aux étouffements, reprit le marquis. Ma sœur ne sort jamais le soir."
Et donc, l'explication:
Froid de canard “froid très vif.” Il s'agirait d'un froid de “chasse au canard.”
Plusieurs expressions comparatives appliquent à l'homme les particularités observées sur les canards (et en général les oiseaux à pattes palmées): marche balancée (marcher, se dandiner comme un canard), familiarité avec l'eau (être trempé comme un canard; plonger, nager comme un canard).

Et JB d'ajouter:
Avoir les doigts et les pieds palmés comme un canard et comme Marc Harris alias Patrick Duffy dans L'Homme de l'Atlantide.
Mais siii! Souvenons-nous:


Outre qu'il arborait souvent un air niais, Mark Harris alias L'homme de l'Atlantide alias Patrick Duffy alias "j'ai-eu-les-mains-et-les-pieds-palmés-avant-de-devenir-Bobby-Ewing" avait cette habitude assez extraordinaire, parfois incongrue et toujours sidérante de se promener à moitié à poil, vêtu du'n seul petit maillot de bain jaunasse et d'être trempé en permanence, ainsi qu'on le voit ci-dessous:


Son mode de vie aquatique le faisait évoluer dans des situataions tout aussi extraordinaires qu'incongrues et sidérantes, comme on le voit ci-dessous - et il faut noter, primo, le journal et le surtout brushing parfaitement secs dans l'élément pourtant parfaitement mouillé; secundo; la présence de la lampe allumée sur le côté gauche qui n'occassionne pas de court-circuit à la Cloclo:


Mais L'Homme de l'Atlantide, c'était surtout une espèce de porno soft pédalisant pour les tounettes prépubères qui n'avaient plus rien à se mettre sous la dent à force d'avoir usé les pages des hommes en slip sur le catalogue soit de la Redoute soit des 3 Suisses. Voyons un arrêt sur trois images dans un déplacement éloquent et particulièrement réussi (sur l'air de: "L'ai-je bien descendu?"):


Mais l'extrait duquel sont tirés ces captures d'écran valent leur pesant de cacahuètes. Car après "L'ai-je bien descendu?", on a maintenant: "L'ai-je mal redescendu?" ou "J'ai-un-retour-d'acide-et-j'arrive-pas-à-redescendre". On regarde cet épisode an-tho-lo-gique:



Allez, une bonne journée sous la pluie et la couette et sans acide, please.

"You'll succeed at last"

Und der JB wacht auf mit mehreren Liedern von dem gestrigen Nighter in seinem Kopf tonend, u.a. Desmond Dekkers You Can Get It If You Really Want. Wir hören und erinnern uns.
Et JB se réveille avec dans sa tête plusieurs des morceaux écoutés au nighter d'hier, notamment le You Can Get It If You Really Want de Desmond Dekker. On écoute et on se souvient.



JB n'avait même pas un an lorsque le morceau a été numéro 2 dans les charts britanniques, mais il veut croire qu'il agitait son hochet avec une force et un enthousiasme redoublés en entendant Desmond Dekker chanter dans le poste parental.
Der JB war nicht einmal ein Jahr alt, als das Lied #2 in den britischen Charts wurde, aber er möchte gern glauben, dass er voller Kraft und Begeisterung seine Kinderrasel schüttelte, als er Desmond Dekker in dem eltrigen Transistor hörte.

40 Jahre nachher ist der JB ein grosses rasselloses und rastloses Kind geworden, das aber immer noch schüttelt, und zwar seine Beine, und stets voller Kraft und Begeisterung, denn das Lied trägt in seinen Ohren und Augen eine neue Bedeutung. Er hört die berühmten Zeilen, "You can get it if you really want / But you must try, try and try / Try and try, you'll succeed at last", und denkt: Genau, so geht es. Wie alle Freunde sagen: "Kopf hoch!" "Halt die Ohren steif!" "Sei mutig!" "Du schaffst es doch!" Und der JB antwortet im Stillen: "Du bist ein altes Fell, diesen Kampf wirst du gewinnen."
40 années plus tard, JB est devenu un grand enfant certes dépourvu de hochet mais qui agite toujours en l'occurrence ses jambes, et ce avec la même force et le même enthousiasme, car la chanson porte à ses yeux et ses oreilles une signification inédite. Il entend les phrases devenues célèbres, "You can get it if you really want / But you must try, try and try / Try and try, you'll succeed at last", et il pense: Voilà, c'est exactement ça. Comme tous les amis le disent: "Courage!" "Reste fort!" "Tu vas y arriver!" Et JB de rétorquer dans son for intérieur: "Tu es une vieille peau. Ce combat-là, tu le gagneras."

Alors puisque c'est comme ça, on écoute aussi la version des Cimarons, sortie en 1974.
Und wenn es so ist, hören wir die Version von den Cimarons, in 1974 herausgegeben.



"Simply because you're near me"

Un der Nighter im Moja var toll. T und O und doppelt L.
G & C und die beide Js waren dort. Nur F und N (und A) haben gefehlt.
Und es wurden viiielen genauso tollen Lieder aufgelegt. Unter anderen Lord Tanamos I'm In The Mood for Ska, das wir sogar sooofort hören.



Und wenn der JB diese Zeile hört, "Simply because you're near me", hat er das Gefühl alles von der Freundschaft verstanden zu haben.
Und egal was er vesteht/verstanden hat, weiss er, dass er beim Tanzen diese andere Zeile geschrien hat: "Now we are one / I'm not afraid." Und gerade das macht ihn ganz ganz glücklich.

samedi 28 août 2010

"You think I could breathe?"

JB, alias le papy épodopé, a tous les jours besoin de faire sa sieste et il a cessé de s'en désoler. Hier vendredi, après sa sieste, il s'est réveillé avec un morceau des Reggae Boys dans la tête, qu'il avait déjà fait entendre ici il y a presque un mois. Ça s'appelle What You Gonna Do et c'est tellement épatant qu'on le réécoute.
Der JB, aka der Epoopa, muss jeden Tag sein Nachmittagsschläfchen machen und er hat aufgehört sich davon zu entsetzen. Gestern Freitag, nach seinem Nachmittagsschlächen, ist er mit einem Lied von The Reggae Boys im Kopf aufgewacht, das schon er hier vor beinahe einem Monat gespielt hat. Es heisst What You Gonna Do und ist so fantastisch, dass wir es jetzt wieder hören.




Seitdem hat der JB fast nur dieses Lied gehört. Den ganzen Abend gestern. Auf dem Weg zum Konzert [wo übrigens G und der JB eine jüngere Version von Brigitte Bardot getroffen haben - d.h.: genau so vulgär - und der JB dachte: "Herregud! So jung und schon so vulgär!" Und der JB meinte sogar, dass die jüngere aber genauso vulgäre Version von Brigitte Bardot ihn angebaggelt hat, und der JB dachte: "Was für eine irrsinnige Idee!"]. Bevor dem Einschlafen. Nach dem Aufwachen. Auf dem Weg zum Markt, usw. Nur: What You Gonna Do von The Reggae Boys.
Depuis, JB n'a pour ainsi dire écouté que cette chanson. Pendant toute la soirée d'hier. Sur le chemin en allant au concert [où d'ailleurs G et JB ont fait la connaissance d'un spécimen de Brigitte Bardot, certes plus jeune mais quasi identique - c'est-à-dire: aussi vulgaire -, et JB de penser: "Herregud! Si jeune et si vulgaire!" Et JB pense d'ailleurs que le spécimen bébéhesque plus jeune mais tout aussi vulgaire lui a fait du gringue, et JB a alors pensé: "Quelle idée folle!"]. Avant de s'endormir. Après s'être réveillé. En allant au marché, etc. Uniquement: What You Gonna Do des Reggae Boys.

Or JB ignorait une chose (enfin, il en ignore beaucoup, mais celle-ci entre autres). What You Gonna Do n'est pas un morceau original des Reggae Boys. Mais une version par les Reggae Boys de la chanson de l'un de des chouchous de JB, il a nommé Derrick Morgan, et il a nommé: Hold You Jack. On l'écoute.
Aber der JB wusste eine Sache nicht (naja, er weisst von vielen Sachen nicht, und diese u.a. nicht und nichts). What You Gonna Do ist kein Originalstück von den Reggae Boys, sondern eine Version von einem Lied von einem der Lieblings von dem JB (so viele vons!!!), das heisst Derrick Morgan, und das heisst Hold You Jack. Lass uns das Lied hören.



Derrick Morgan était (est! il vit toujours! il a fêté ses 70 ans le 27 mars dernier) évidemment un des plus grands. JB n'a de cesse de le ressasser à tout bout de champ (de chant! hö), qui l'a placé depuis belle lurette dans son petit panthéon reggae personnel. Mais l'histoire est parfois ingrate, mes petits amis, car cette chanson qu'il a composée, Hold You Jack, avec cette phrase musicale si entêtante (qu'on appelle un riddim dans le langage du reggae), ce n'est pas tant lui qui va bénéficier de son succès. Derrick Morgan est en effet également producteur et, déjà à l'époque (1969), il aide ses petits amis à lui. L'un de ceux qu'il va aider s'appelle Max Romeo. Il va lui donner le riddim de Hold You Jack et Max Romeo en fera ce qu'il nommera Wet Dream, sorti aussi en 1969. On l'écoute. (Et d'autant plus la vidéo ci-dessous car elle montre plein de skinheads noirs et plein de skingirls!!!)
Derrick Morgan war (ist! er lebt immer noch! er hat sogar am 27. März dieses Jahres seinen 70. Geburtstag gefeiert)) natürlich einer der Grössten. Der JB sagt es und wiederholt es Tag ein und Tag aus auf seinem rauchenden tätowierten Blog, und hat ihn schon längst in seinem kleinen persönlichen Reggae-Pantheon eingestellt. Aber die Geschichte, meine lieben kleinen Freunde, ist manchmal gemein. Denn dieses Lied, das er komponiert hat, Hold You Jack, mit dessem Musiksatz (das sogenannte Riddim, wie man in der Reggae-Sprache sagt) wie ein Ohrwurm, hat nicht besonders ihn berühmt gemacht. In der Tat ist Derrick Morgan auch Produzent, und auch schon damals, in 1969. Er hilft seinen eigenen lieben kleinen Freunden, und einer der diese Hilfe geniessen wird, heisst Max Romeo. Derrick Morgan schenkt ihm das Riddim von Hold You Jack, und Max Romeo macht davon, was er Wet Dream nennen wird, auch in 1969 gesungen. Lass uns es hören. (Und überhaupt in dem untenstehenden Video, wo man viele schwarzen Skinheads und viele Skingirls sieht!!!)



Wet Dream wird ein riiiesen Hit und sogar vielleicht DAS Hit von Max Romeo. Worum geht es? Naja… Man braucht keine Pythia und kein Prophezeier zu sein um das zu ahnen. Schon im Titel steht alles drin (wenn der JB sich so äussern darf). Noch nicht verstanden? Na denn… Lass uns diese Zeile ganz genau lesen, wohwissend dass das Wort "gal" "girl" auf jamaikanischen Englisch bedeutet: "Lie down gal let me push it up push it up lie down." Jetzt verstanden? Der englische Wikipedia teilt uns sogar mit, dass das Lied auf und von der BBC verboten wurde!
Wet Dream va devenir un mégatube et sans nul doute LE tube de Max Romeo. De quoi parle la chanson? Euh… Nul besoin d'être une Pythie ou un prohète pour s'en douter. Tout est déjà dit dans le titre. Vous n'avez toujours pas compris? Booon… Alors on va se pencher sur (si JB peut s'exprimer ainsi) cette phrase des paroles, tout en sachant que "gal" signifie "girl" en anglais jamaïcain: "Lie down gal let me push it up push it up lie down." Ça y est, vous avez compris? Le Wikipédia anglais nous indique même que Wet Dream sera interdit à l'époque par et sur la BBC!

Wet Dream est non seulement un tube, LE tube de Max Romeo, mais la première chanson qu'il a "composée" (entre guillemets puisque le riddim est de Derrick Morgan) et qui plus est la première chanson de slackness qui ait connu du succès (JB avait expliqué le mot en avril dernier). Ce genre musical, qui ne propose pas de musique particulière mais bien des paroles particulières, à savoir de pures paroles porno, fera florès et continue de connaître une fortune dans le reggae jamaïcain d'aujourd'hui. Et si, donc, il n'a pas été à proprement parler inventé par Max Romeo, il a en tout cas été popularisé par lui. Et Max Romeo de ne pas composer seulement Wet Dream, mais aussi, pour n'en citer que quelques-unes, et là encore leur titre parle pour elles: Sexy Sadie, Hole Under Crutches ou le hyperporno Play With Your Pussy.
Wet Dream ist also nicht nur ein HIT, DAS Hit von Max Romeo, aber auch das erste Lied, das Max Romeo "komponiert" hat (in Anführungszeichen denn das Riddim ist also von Derrick Morgan) und, das erste Slackness-Lied, das ein Erfolg wurde (das Wort hatte der JB hier in April erklärt). Dieses musikalisches Genre, das keine besondere Musik sondern besondere Songtexte vorschlägt, das heisst pure porno Zeilen, wird nicht nur sehr erfolgreich sein aber ist immer noch heutzutage ein Genre in sich in dem jamaikanischen Reggae. Und es wurde also nicht von Max Romeo erfunden aber von ihm popularisiert. Max Romeo hat ausserdem nicht nur Wet Dream komponiert, aber auch, um nur einigen zu zitieren, und hier auch ihrer Titel sagt es alles: Sexy Sadie, Hole Under Crutches oder das hyperporno Play With Your Pussy.

Das Succès von Wet Dream ist so gross, dass Derrick Morgan auch seine eigene Slackness-Version aufnimmt. I Love You heisst das Lied, das zwar nicht so hardocore wie Romeos Wet Dream ist, aber ist für Derrick Morgan ein Anfang. Denn er wird auch andere Slackness-Lieder schreiben: Horse Race oder Greedy Gal um nur ein Paar von denen zu nennen. Lass uns aber I Love You hören.
Le succès de Wet Dream est tellement énorme que Derrick Morgan va lui-même composer sa propre version slackness. Elle s'appelle I Love You et fonctionne comme un retour à l'envoyeur, même si elle n'est pas aussi porno que le Wet Dream de Max Romeo. Car Derrick Morgan va ensuite interpréter lui aussi de nombreuses chansons de slackness: Horse Race ou Greedy Gal en sont quelques exemplaires. Mais écoutons I Love You.



Autre compositeur à surfer sur la vague Wet Dream: Bunny Lee avec ses Allstars et le morceau Daydream. La version est instrumentale, reprend le riddim à l'orgue Hammond, adopte un rythme légèrement plus skinhead reggae et fait la part belle au trombone, joué par Vin Gordon, alias Don Drummond Junior. On l'écoute elle aussi.
Ein anderer Komponist, der auf der Wet Dream-Welle surft: Bunny Lee mit seinen Allstars und das Stück Daydream. Die version ist instrumental, übernimmt das Riddim mit der Hammondorgel, bevorzugt ein ein Hack mehr Skinhead Reggae-Rythmus, aber favorisiert die Pausane, die von Vin Gordon, aka Don Drummond Junior, gespielt wird. Diese Version hören wir auch.



Der grösster Riddimübernehmer, ich nenne U Roy (von welchem der JB kein grosser Fan ist), hat auch seine eigene version von Wet Dream gebastelt. Wet Vision heisst sie, und eigentlich ist sie nicht sooo schlecht. Vielleicht, weil nur er spricht? Oder weil er das Riddim gedoppelt hat? Und sogar auf nicht irgendeinem Instrument, sondern auf einem… Minimoog!!! Naja, lass uns fair sein und Wet Vision auch hören. Denn auf diesem rauchenden und tätowierten Blog ist man ja gerecht.
Le plus grand repreneur de riddims, j'ai nommé U Roy (dont JB n'est pas franchement fan), a aussi bricolé sa propre version de Wet Dream. Elle s'appelle Wet Vision et n'est en fait si si inaudible que cela. Peut-être parce que lui seul parle? Ou bien parce qu'il a doublé le riddim? Et pas sur n'importe quel instrument mais sur un… minimoog!!! Bon bon, soyons justes et écoutons Wet Vision puisque, sur ce blog tatoué et fumeur, on essaie toujours de faire preuve d'équité.



Et justement, ce qu'on n'aime pas d'habitude chez U Roy, Dave Barker l'a fait dans sa Wet Version hyper dancehall: repris seulement certains extraits du chant de Max Romeo et en scandant par-dessus à intervalles réguliers, ainsi que le veulent les règles du dancehall. Et qui plus est en poussant des petits gémissements de plaisir qu'on a le droit de trouver un peu ridicules, mais bon. On l'écoute? Pff… Pas vraiment envie, hein. Allez, on a dit qu'était juste. Alors on l'écoute.
Aus ausgrechnet was man normalerweise bei U Roy nicht mag, hat Dave Barker in seiner hyperdancehall Version Wet Version gemacht: einige Teile des Gesangs von Max Romeo übernehmen und darauf regelmässig skandieren, wie die Regeln des Dancehalls es vorschreiben. Und nicht nur das, aber er stöhnt auch, und man darf das einbisschen lächerlich finden. Wollen wir das Stück hören? Müssen wir es überhaupt? Seufz… Lust hat man nicht wirklich. Aber naja, man sagte gerade, man sei gerecht. Von daher: wir hören es.



Les Hippy Boys, qu'on aime bien, avaient-ils entendu la version de U Roy en composant leur Dreams To Remember? Ça ne nous étonnerait pas… Certes, le morceau est instrumental, mais l'orchestration et le choix des instruments est quasi identique. On l'écoute, car cette version, sortie chez Pama Records sous le numéro UN-528, nous plaît vraiment beaucoup.
Hatten die Hippy Boys, die man mag, U Roys Version gehört, als sie ihre Dreams To Remember komponiert haben? Das würde uns gar nicht erstaunen. Zwar ist das Stück instrumental, aber die Orchestration sowie die Wahl der Instrumenten ist fast ähnlich. Lass uns es hören, denn diese Version, die bei Pama Records mit der Nummer UN-530 herausgegeben wurde, gefällt uns unheimlich.




Dennoch. Dennoch verbleibt die beste Version von allen diesen die von den Reggae Boys, findet man. Ohne dass man er ganz genau erklären kann, berührt sie uns manchmal bis zu den Tränen, genauso wie sie uns zum Dancefloor hinbringt und eine unauslöschbare Freude gibt. Auf der gleichen komischen Art und Weise versteht man nicht ganz die Songtexte, aber man weiss, dass das Lied um Lüge, Betrug, Heucheli, Täuschung und Enttäuschung geht, wie so oft bei den Regae Boys. Man findet, dass die Songtexte ihrer Lieder komplett anakronistisch sind, völlig ungleich als die sämtliche Produktion der Jahren 1968-69-70, und man weiss dass es genau deshalb ist, dass man sie so viel mag.
Il n'empêche. À nos oreilles, la meilleure version d'entre toutes est celle des Reggae Boys. Sans qu'on puisse tout à fait expliquer pourquoi, elle nous émeut parfois aux larmes de la même manière qu'elle nous donne envie de nous précipiter sur la piste de danse et nous met dans une joie inextinguible. Identiquement, on ne comprend pas tout à fait les paroles, mais on sait que, comme souvent chez les Reggae Boys, il y est question de mensonges, de duperie, d'hypocrisie, de tromperie, de déception. On trouve que les paroles de leus chansons sont complètement anochroniques, totalement décalées par rapport à la production de ces années 1968-69-70, et on se dit que c'est aussi pour cette raison qu'on les aime tant.

Alors puisque c'est comme ça, on va réécouter le morceau sorti lui aussi en 1969, lui aussi chez Pama Records, et juste après ou en même temps que celui des Hippy Boys puisqu'il porte pour sa part le numéro UN-530. On trouvait What You Gonna Do en face A et le très sympathique Hot Coffee de Headley Bennett en face B, qu'on se réserve pour une autre fois.
Und wenn es so ist, sollen wir uns jetzt wieder das Lied anhören. Es wurde auch in 1969 herausgegeben, auch bei Pama Records, gerade nach oder gleichzeitig wie das Stück von den Hippy Boys, denn es die Nummer UN-530 trug. Es gab What You Gonna Do auf der A-Seite und das sehr sympathische Hot Coffee von Headley Bennett auf der B-Seite, aber dieses werden wir ein anderes mal hören.




PS: Und der Epoopa, der der JB ist, hat gerade diesen laaangen Post fertiggeschrieben, und er hört genau wie seine lieben kleinen Freunden What You Gonna Do für das Xte Mal, wenn er auch für das X-te Mal diese Zeile hört: "You think I could breathe?", die er beinahe schreit jedes Mal er sie hört. And dann versteht er plötzlich alles.
PS: Et le pappy épodopé qu'est JB vient juste de terminer son très très long post, er il réécoute pour la X-ième fois comme ses petits amis What You Gonna Do, quand il entend pour la X-ième cette phrase: "You think I could breathe?", qu'il crie presque sitôt qu'il l'entend. Et là, soudain, il comprend tout.

vendredi 27 août 2010

Un ramassis

Hum…
Comment traduire:
en bøling med forskrudde innbygdinger
???
un ramassis de mabouls
un ramassis de siphonnés
un ramassis de consanguins
???
Oui:
un ramassis de consanguins
Ça c'est bien.
On est dans un petit hameau, il doit y avoir trois ou quatre maisons, on est en plein cambrousse, et tous les ploucs de la région n'arrêtent pas dans se tirer dans le dos.
Ouais.

Un petit morceau avant de se quitter?
Crazy Rhythm, de Winston Wright, avec un orgue Hammond presque halluciné.

Punaise!

JB fait sa revue de fesse presse matinale et apprend cette information fracassante sur le carrément inutile et débile site de la Libération consacré à la muuude et intitulé Next:


Bien sûr, ça fait drôlement ricaner JB qui, comme on le sait, est mauvais comme la gale. Il trouve qu'il y a une espèce de justice naturelle dans cette infestation parasitaire: les temples des prétendus 3B (bon goût, beauté et branchitude) sont envahis par des insectes qui non seulement sont répugnants mais qui de surcroît sucent le sang des humains qu'ils élisent. Et non seulement ça, mais des insectes qui dégagent une odeur pestilentielle quand on les écrase. Genre: la saloperie absolue qui, même morte, continue d'emmerder le monde. Et dans quel monde? Le monde de la mode. Merveilleux!

JB va regarder les informations yankees et tombe sur ce reportage croquignolet où la reporteuse propose comme accroche, avec une inattendue triple allitération en B: "You could have a bed bug in your bra!" = "Vous pourriez vous retrouver avec une punaise de lit dans votre combiné gaine soutif!"
On la voit ici nous servir sa mimique chafouine:


N'empêche, JB fait un peu mons le malin quand il songe à l'hypothèse d'une invasion de punaises dans son palais socialiste. Car JB n'a qu'une phobie: la punaise. Non pas la punaise de lit hématophage dite Cimex lectularius, mais sa cousine: celle qui porte le nom hypocritement joli de Palomena prasina. Verdâtre, elle débarque à la fin de l'été pour entrer dans les maisons. Elle vole en décrivant des cercles concentriques puis se laisse tomber, de préférence sur le crâne rendu glabre par l'efficace et conciliant rasoir à main de JB. Nullement paranoïaque, JB peut même attester de la conspiration des hétéroptères dirigée contre sa personne. Il paraît que les punaises ne visitent pas Berlin. Pourtant, chaque année depuis son installation dans l'est de la ville, une de ces saloperies vient s'égarer dans son palais socialiste. Là, il est tétanisé. Il voudrait appeler der Papa ou die Mama et leur demander d'enlever la laideur à élytres. Mais l'un comme l'autre habitent loin et JB est confronté à sa triste et sombre réalité quotidienne: sa solitude face au combat qu'il doit mener contre entre autres les punaises. Il doit prendre son courage à deux sinon quatre mains (et il en appelle alors non seulement à la tendresse de Michèle Torr mais aussi à la mansuétude protectrice de Vishnou), tente de juguler son exécration et de faire sortir la bestiole. Ça lui coûte. Il prend sur lui. Il fait ensuite d'horribles cauchemars durant lesquels il transpire et gémit dans son sommeil.

JB, entre-temps devenu spécialiste de la langue qui se parle et qui s'écrit, a retenu la leçon apprise pendant ses jeunes années adultes au sein de ce qui est devenu une amicale laïque, à savoir Act Up, laquelle leçon tempêtait: "Connaissez vos ennemis!" Il va donc vérifier l'étymologie du mot punaise dans le Robert historique de la langue française:
PUNAISE n.f., d'abord punoise (vers 1200), puis punaise (1256) est le féminin substantivé de l'adjectif punais, aise. Celui-ci, réfection de pudneis (vers 1138), puis punès (vers 1160) et pugnais, qui signifiait “puant, fétide”, s'employant comme terme d'injure à l'égard d'une personne détestée avec une valeur morale: il s'est employé jusqu'au XIXe siècle et même au XXe siècle (Barrès, Queneau) avec le sens spécial de “qui sent mauvais par le nez”, réactivant son sens étymologique. En effet, punais est issu d'un latin populaire °putinasius, proprement “qui pue”, composé de l'adjectif putidus “gâté, fétide” (-> putain) et de nasus (-> nez).

Minute, punaise papillon!
JB a besoin de deux minutes, là:
1) Il adore cette définition aussi prosaïque qu'antithétique et tordante (et c'est lui qui souligne):
(…) issu d'un latin populaire °putinasius, proprement “qui pue”
2) Le terme putain vient de qui pue? Ça alors…
Il va quand même vérifier:
PUTAIN n.f. est l'ancien cas régime -ain (vers 1121) — du même type que nonnain, ancien cas régime de nonne — de l'ancien français put, pute, adjectif courant jusqu'au XVe siècle au sens de “puant, sale”, à côté de ordorde. Le mot est issu (1080) du latin putidus “pourri, gâté, puant, fétide” et, moralement, “qui sent l'affectation”, dérivé de putere “pourrir, se corrompre” (-> puer). Put, pute, proprement “puant”,a pris dès les premiers textes le sens figuré de “sale, mauvais, vil, odieur, méchant”, s'appliquant spécialement à une femme lascive, débauchée. (…)
Putain, désignant une prostituée, d'où dame putain qualifiant une femme débauchée (1278), a pris vers le XVIe siècle une valeur triviale et insultante: Furetière rappelle en 1690 qu'il “a été un temps qu'il n'estoit point odieux” et ajoute que “la haine qu'on a contre ce nom l'a discrédité chez les honnestes gens” et qu'“il n'est plus en usage que chez le peuple, quand il veut dire une injure atroce”.
JB a encore besoin de deux minutes:
1) JB est aux anges quand il lit un rapprochement linguistique, morphologique et sémantique entre la nonne et la pute.
2) Il voit dans la définition ci-dessus l'illustration parfaite de ce qu'il a maintes fois nommé sur ce blog tatoué et fumeur le machisme sémantique. Il veut dire par là: forcément, seule une femme peut être lascive. Un homme n'a pas besoin de l'être, ou s'il l'est, tout est normal.

Mais JB revient à "ses" punaises et recopie la suite de la définition:
Punaise désigne un petit insecte plat d'odeur infecte lorsqu'on l'écrase (…) Par allusion au ventre plat de la punaise et avec la valeur péjorative liée à l'origine du mot, il entre dans la locution figurée plat comme une punaise (1690) “lâche” et, par la suite, désigne une personne vile, méprisable (1836), après s'être dit en moyen français d'une prostituée. La même connotation péjorative se retrouve dans l'appellation familière punaise de sacristie “bigote” (1901). (…) ◊ Son emploi interjectif (attesté en 1947), d'usage populaire, semble régional, du sud-est de la France (souvent associé à funérailles!).
Et, pour la troisième fois, JB a besoin de deux minutes:
1) JB s'émerveille de nouveau que la nonne et la putain se voient réunies par et dans le substantif punaise. Il trouve que c'est un juste retour des choses dans la vie sémantique et dans la vie entière, et a de ce fait une pensée émue pour le Marquis qui doit bien se poiler là où il est.
2) Punaise! en tant qu'interjection est un emploi aussi tardif que cela? Ça alors…
À cet égard, Wiktionnaire nous indique qu'il s'agit d'une a) expression d’étonnement, typiquement provençale ; b) forme édulcorée du juron “putain!”
Sinon, aucun des dictionnaires que possède JB ne considère d'un intérêt quelconque de s'attarder sur l'interjection. Bizarre…

Allez, mes petits amis, c'est l'heure de se quitter, en musique naturellement, avec une punaise bien sûr, mais une punaise dite d'amour, a love bug, titre de la chanson des Ethiopians (1970) et qui convient plus que jamais à l'insecte puisque les paroles disent: "Everywhere you go, I will follow. Just like a love bug in your life I'm gonna be."