Dans le reportage de Kulturnytt (que j'égratignais pas plus trad que cette nuit sur autre chose), on voit que cette exposition photo se couple d'un ouvrage destiné aux enseignants afin de pouvoir aborder la question de l'homosexualité à l'école. Comme le rapporte notre cheeer miniiiistre à notre pas cher du tout sénateur, le taux de suicide chez les enfants et adolescents homosexuels est alarmant. La personne qui se trouve derrière le projet norvégien, l'impeccable Bera Ulstein Moseng, a montré à maintes et maintes reprises, dans toutes ses études, à quel point les adolescents homosexuels sont sujets non seulement à la violence tant physique que verbale, mais aussi au suicide. Dans son étude de 2002 sur les jeunes de 14 à 18 ans vivant à Oslo, elle avait confirmé les chiffres que tous les pays rapportent: 25% des jeunes homosexuels ont clairement pensé au suicide. En 2006, elle décide de voir quels sont ces chiffres chez les adolescents de 12 à 14 ans. Même méthodologie: elle interviewe quelque 4200 garçons et autant de filles. Sur ces chiffres, environ 160 personnes se déclarent respectivement lesbienne/bisexuelle, et autant gay/bisexuel. Et ces chiffres font froid dans le dos.
Alors que 8 jeunes filles hétérosexuelles sur 4360 ont pensé à mettre fin à leurs jours, 31 sur 161 jeunes filles homosexuelles (de 12 à 14 ans!) y ont pensé, soit 19%. Chez les garçons, idem: 5 garçons hétérosexuels sur 4327 y ont pensé, alors que 44 garçons homosexuels sur 167 y ont clairement songé, soit 26%.
Et ce n'est pas tout. Voyons les consommations de drogue. Je répète, nous sommes chez des enfants qui ont entre 12 et 14 ans. Le questionnaire leur demande quelles drogues ils ont consommé (à savoir : haschich/marijuana, cachets/médicaments, ecstasy, LSD, héroïne, amphétamines, cocaïne). À la question, "Comment de fois dans les 12 derniers mois as-tu consommé les drogues suivantes", si on regarde à la réponse "plus de 50 fois", on voit par exemple que, rien que pour le haschich, on est à 0,6 chez les filles hétérosexuelles alors qu'on est à 3,7 chez les filles homosexuelles, qu'on est à 1,5 chez les garçons hétérosexuels alors qu'on est à 7,1 chez les garçons homosexuels. Ces chiffres sont à peu de choses près identiques pour TOUTES les drogues.
Qu'est-ce que ça veut dire? Que le manque de confiance en eux qu'éprouvent les jeunes homosexuels les poussent 1) à consommer de la drogue donc à mettre leur santé en danger, 2) à songer au suicide. Nous sommes à l'époque en 2006! En 2006! Dans une capitale! Alors que ce pays s'est doté de tout un arsenal de lois assurant aux homosexuels une protection, des droits. Alors que nous avons des personnes publiques qui ne cachent pas/plus leur homosexualité, alors que l'homosexualité est présente notamment à la télévision, à travers des personnages notamment positifs qui tous peuvent représenter une identification pour ces jeunes. Ces jeunes, j'insiste décidément, ONT ENTRE 12 ET 14 ANS!!! Ils ont entre 12 et 14 ans et environ 22% d'entre eux songent déjà à mettre fin à leurs jours.
Et pendant ce temps Gérard Longuet s'interroge: "Où commence et où s'arrête l'homophobie?" Où? On a presque envie de lui répondre: Mais dans un cercueil en sapin, coco, avec le jeune de 13 ans dedans, qui s'est suicidé à cause de l'homophobie. Et non seulement ça, mais Gérard Longuet va même jusqu'à s'interroger pour savoir si la lutte conte la pédophilie à l'école n'est pas contradictoire avec un exposé des nouvelles formes de sexualité dans cette même école. Et en plus ça le fait rire! Fy faen!
[Senere en oversettelse av dette på norsk…]
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