jeudi 28 avril 2011

"you can't deny it"

Et JB, hier soir, rentrant du théâtre où il a à nouveau été subjugué par le talent d'Anja Schneider au Gorki:


… JB rentre donc dans son palais socialiste et, par une mystérieuse association d'idées dont lui seul et son cerveau abstrus ont le secret, il repense brusquement (à l'instar d'une musique du matin qui surgirait dans sa tête, sauf qu'on est le soir et qu'il est minuit) à Happy Holiday, la chanson des Hotknives qu'il aime tant et qu'il n'avait plus écoutée, lui indique son mange-disque électronique, depuis le 8/12/2010 (le jour où JB a fête ses 7 ans et son entrée au CP). Il la cherche ce soir encore, en vain. En vain, puisqu'il veut la faire écouter à ses petits amis depuis longtemps. Il ne la trouve pas mais il trouve ça:


Et, évidemment, le cœur en pâte d'amande de JB fond, et la poisse doucereuse dégouline sur son ordimini dont les circuits dès lors aussi ensucrés qu'ensuqués et bloqués diffusent en boucle la chanson d'amour rythmée par des accords de violon (et, une fois encore, JB doit constater que les groupes de ska du moment les plus épatants (Madness, The Hotknives, The Valkyrians) utilisent tous le violon, un instrument qui, pourtant, traditionnellement, n'a guère sa place dans ce genre musical).

Et, ce matin, JB se réveille après une nuit complète (en-fin!), et force lui est de constater que Happy Holiday tourne toujours dans sa tête compliquée. Il s'agit à présent véritablement d'une musique du matin et JB fonce allumer son ordimini. Tandis qu'un soleil blanc irradie la ville et qu'un JB délunetté prépare à tâtons son café, Mark Carew ("the greatest dad in the world and a hero") chante le refrain que JB aime tant:



Et JB, têtu comme un teckel, de s'interroger sur la rémanence (comme on dit) du refrain qui résonne dans ses oreilles et jusque dans ses neurones et, systématiquement, suscite cet attendrissement semblable à une débâcle, rappelant elle-même la fonte du cœur en pâte d'amande de JB. Lequel constate que tout ceci intervient au moment précis où G & F & JB ont enfin trouvé une accommodation à Rosslau lors du prochain festival de ska en juin (et føck la priiide simultanée à Berlin) alors même que G & F adorent eux aussi The Hotknives:


JB se dit alors que la skanking band ainsi au (très) grand complet va passer un week-end de rêve et que l'amitié atteindra son acmé (comme on dit aussi).

N'empêche, dans cette période troubl(é)e où le ressac poursuit ses échappées sur la plage de galets qui entoure le cerveau compliqué de JB, où le calme après la tempête semble durable (et JB prie chaque jour Saint-Karl Marx pour qu'il n'en aille pas autrement), toutes les phrases de Marc Carew forment un ensemble à la bouleversante cohérence de cette chanson d'amour qui est aussi une chanson de rupture:

I wouldn't say that what I've done is wrong,
feel out of place now where I'd once belong
and when you look at it and put it in perspective
it looks bad, and you know that you can't deny it.
A missing person with a missing tale,
a deeper breath before my next exhale.
I must be on a happy holiday.

Et, sur cette réjouissante constatation, JB souhaite une bonne et belle journée à ses petits amis.

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