Ce n'est pas par force que j'ai continué d'écrire. J'ai seulement découvert que l'écriture vous donne une certaine forme de maintien intérieur. Elle pouvait étayer la conscience que j'avais de moi-même. Au fond, c'est peut-être parce que je n'avais plus de force que j'ai écrit. Je pensais que l'écriture est une clef à laquelle on peut accrocher ses jours, même si je sais que cela ne change rien aux événements réels de la vie.
© Le Monde / Herta Müller
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