Aussi banal que ce soit, ça n’en demeure pas moins vrai : quand il n’y a plus personne pour authentifier notre vie, quand il n’y a plus personne pour plaisanter de notre côté borné ou de notre mauvaise humeur au réveil, quand nous n’avons plus personne pour rire de nos plaisanteries et s’irriter de nos bouderies, quand nous n’avons plus personne pour nous rappeler qui nous sommes, quand nous n’avons plus personne pour nous remonter le moral et être celui ou celle que nous sommes, dès lors, nous nous disloquons, nous disparaissons.
© Carl Frode Tiller pour la version originale, H. Aschehoug & Co (W. Nygaard), 2007
© Jean-Baptiste Coursaud pour l'édition française, Éditions Stock, 2010
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