Allez, on faut un bond dans le temps et on retourne anno 1816, quand est publié Adolphe, roman du Suisse Benjamin Constant. De ce roman que j'ai lu il y a (aïe…) 20 ans (fy faen: 20 ans!), je garde le souvenir du romantisme pur: passion, souffrance, sentiments exacerbés, frustration et hystérie avant l'heure - bref, une lecture adolescente et qui, donc, m'avait subjugué sinon sublimé à l'époque.
Je feuillette. Et au hasard des passages je trouve celui-ci:
Malheur à l'homme qui, dans les premiers moments d'une liaison d'amour, ne croit pas que cette liaison doit être éternelle! Malheur à qui, dans les bras de la maîtresse qu'il vient d'obtenir, conserve une funeste prescience, et prévoit qu'il pourra s'en détacher! Une femme que son cœur entraîne a, dans cet instant, quelque chose de touchant et de sacré. Ce n'est pas le plaisir, ce n'est pas la nature, ce ne sont pas les sens qui sont corrupteurs; ce sont les calculs auxquels la société nous accoutume, et les réflexions que l'expérience fait naître.
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