Et, en ce jour de fête obligatoire comme JB les exècre où, en l'espèce, on a raté sa vie si on n'a toujours pas trouvé à son pied sa Doc Marten's à 10 ou 14 trous sanglée de lacets rouges; où certains vous souhaitent une bonne Saint-valentin alors que nul(le) ne vous a toujours passé la bague au doigt (qu'elle soit de fiançailles, de mariage, d'union libre ou de pacs) — dans ce contexte, il devient plus que jamais urgent d'écouter Cynthia Webber et ses sœurs chanter Touch A Hand comme elles le faisaient déjà en 1974.
Ce morceau, JB est tombé dessus par hasard samedi dernier et, depuis, il ne quitte plus ses oreilles. Un scorcher de killer, comme on dit dans la dialectique reggae (yo!). Un ver d'oreille, comme on dit aussi en allemand (= ein Ohrwurm). Bref, un tube qu'on écoute en boucle et ad libitum.
Basée une orchestration réduite à sa plus simple expression en la présence d'accords d'orgue, la chanson tient à la voix de Cynthia Webber et de ses sœurs préposées aux chœurs.
Et, en ce 14 février, les paroles se révèlent plus que jamais précieuses en ce qu'elles scandent: "Reach out and touch a hand / Make a friend if you can." Et tout se loge dans cette subordonnée dite hypothétique (et jamais, en l'occurrence, elle n'a aussi bien porté son nom) "If you can". Voilà, tout est dit: “Si tu peux”. Et dans le verbe pouvoir il y a l'idée de possibilité comme de capacité, de potentiel comme de faculté à faire (ceci ou cela) — ou pas.
Merci Cynthia de ne pas verser dans l'injonction, merci de rien nous obliger, merci de nous laisser le choix, merci de souligner nos faiblesses ou nos difficultés ou nos incapacités sans les flétrir ni les marquer au fer rouge. Merci de sous-entendre que “se faire un(e) ami(e)” peut valoir le coup si on en a la possibilité.
Allez, on écoute Touch A Hand qui comprend dans cette version sur toitube le morceau acoustique suivi de son équivalent instrumental. Enjoy!
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