mardi 16 février 2010

La langue de poche

Je devais traduire:
J’ai songé à emporter ma lampe de poche.
Je me suis vu écrire:
J’ai songé à emporter ma langue de poche.
 
J'ai donc un problème de langue. Et de poche.

Je liste, entre autres:
♦ Avaler sa langue. Mourir. 
♦ Tirer la langue (à qqn). Faire sortir sa langue de la bouche en direction de quelqu'un pour se moquer, pour narguer. 
♦ Avaler sa langue. Garder obstinément le silence. 
♦ Avoir bien de la langue (vx) (Ac.); avoir la langue bien (trop) longue. Parler trop, ne pas se taire à propos. 
♦ N'avoir pas (point, plus) de langue. Ne pas (plus) parler. 
♦ Ne pas avoir la langue dans sa poche. Avoir la répartie vive. Avoir la langue dans sa poche. Ne pas avoir de répartie. 
♦ Donner, jeter sa langue au(x) chat(s), au(x) chien(s). Renoncer à deviner quelque chose. 
♦ Garder, tenir sa langue. Se taire à propos. 
♦ Prendre langue (avec qqn). Prendre contact avec quelqu'un, entrer en pourparlers. 
♦ Avoir la langue qui fourche. Dire un mot pour un autre. 
♦ Avoir un mot (une phrase, une question) sur (le bout de) la langue, au bout de la langue. Être sur le point de dire quelque chose et se retenir de le dire. 
♦ Langue vivante. Langue actuellement en usage. La plainte timorée de Lamennais : « On ne sait presque plus le français, on ne l'écrit plus, on ne le parle plus », − plainte qui ne veut rien dire, sinon : le français étant une langue vivante se modifie périodiquement (GourmontEsthét. lang. fr., 1899, p. 120).

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