Le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis compte parmi les festivals littéraires majeurs. Il est le plus important pour les enfants et les jeunes en Europe.
Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis, son principal financeur jusqu’à aujourd’hui, envisage, devant ses difficultés financières, de diminuer fortement ses subventions et appelle les autres partenaires de l’association à réévaluer leurs aides.
Le Salon lui-même, fortement porté par la présence des éditeurs, n’est pas menacé. Ce qui pourrait l’être, en revanche, c’est la préparation et l’accueil des groupes scolaires et des centres de loisirs en relation avec les enseignants et les animateurs, le travail singulier en direction des associations caritatives et des familles éloignées du livre, l’exigence artistique, le foisonnement des rencontres, la gratuité d’entrée au Salon pour certains publics, et surtout les centaines d’actions littéraires (expositions, malles de livres, lectures, notamment dans les centres sociaux, rencontres d’auteurs, ateliers d’illustrateurs, formations….) qui se mènent le reste de l’année en Seine-Saint-Denis. Dans le département le plus jeune de France, où les difficultés sociales des familles sont fortes, ces multiples « petits salons itinérants » relayés par de très nombreux partenaires sont indispensables dans le domaine social, de l’éducation, de la culture.
Sans préjuger de ce qui n’est encore qu’une hypothèse, sans présager du niveau de la réponse qu’apporteront les autres partenaires, cette situation incite à la réflexion.
La révolution numérique qui débute à peine dans le domaine du livre, l’évolution de la création artistique et littéraire, les mutations des pratiques de lecture devraient tout au contraire appeler à innover, à rechercher, à défricher, à prendre de risques, osons le mot à investir dans les possibles rencontres de la littérature et de la jeunesse.
Qu’il faille encore, en ce début de 21e siècle, alerter, se battre pour que tous les enfants accèdent aux livres, aux images, aux histoires, y compris ceux qui en sont le plus éloignés pour des raisons sociales, culturelles ou même symboliques, en dit long sur la fragilité culturelle de notre société.
Que faut-il faire ou dire de plus pour qu’enfin soit pris en compte cet enjeu majeur et mesurer combien notre avenir commun dépend aussi de ce simple droit pour les nouvelles générations ?
Nous vous proposons donc sans attendre de contribuer à éclaircir l’horizon.
Par votre histoire, votre relation au Salon, vous pouvez illustrer mieux que personne la nécessité des lectures d’enfance et de la rencontre précoce avec les images, les textes et les territoires de l’imaginaire.
Merci de vos contributions et des relais que vous pourrez faire. Nous espérons que ce blog, créé à cette occasion, contribue, au-delà de la situation ponctuelle de notre association, à faire réfléchir largement à l’absolue nécessité du développement des médiations littéraires à tous les niveaux.
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