Une coïncidence merveilleuse:
Nous montons dans le taxi pour rentrer à la maison. Le chauffeur me demande si je vais au Berghain (puisque j'habite juste à côté). La blague! Je lui réponds que non, que je n'aime ni la musique (trop violente), ni les gens (trop drogués). Il demande ensuite si la musique classique me dérange, puisqu'il écoute une station de radio qui en diffuse. Je lui réponds que nous en avons écouté toute la journée. Puis je lui parle de musique classique. Je lui dis que nous sommes allés voir cette exposition au Guggenheim (ni faite ni à faire) sur l'utopie, et que j'ai acheté des disques de musiques dites dadaïstes. Je lui parle de ce magnifique morceau que j'ai découvert. Marche funèbre pour un canari, de Vittorio Rieti. Puis je lui parle des Vexations d'Érik Satie, ce morceau que l'on peut jouer "de 28 à 34 heures", en fait un seul et même court mouvement (une feuille de musique), qui sur le disque dure 1h10 (nous avons tenu 35 minutes) et qu'a interprétée John Cale dans les années 60 pendant 48 heures… Et puis, brusquement, j'en suis là à parler de Satie, et quel morceau entendons-nous alors dans le taxi? Gagné. La Gymnopédie n°1, dite Lent et douloureux. J'adore ces coïncidences.
Pour la peine (ou plutôt: pour le bonheur), on en écoute la lenteur et la douleur telle que la joue LE grand interprète de Satie, Aldo Ciccolini (dans les enregistrements, on entend son souffle…). Nous sommes en 1971. Enjoy. Car ce morceau aussi, on pourrait l'écouter pendant 48 heures sans se lasser. Non?
Eine wundervolle Zufälligkeit:
Wir steigen ins Taxi rein um nach Hause zu kehren. Der Fahrer fragt mich, ob ich ins Berghain muss (denn ich nebenbei wohne). Isses ein Scherz?! Ich antworte ihm dass, nein, ich mag dort weder die Musik (zu gealttätig), noch die Leite (zu abdrogierte). Er fragt mich dann, ob klassiche Musik mich stört, denn er hört auf eine Radio, die gerade solche Musik verstrahlt. Ganz im Gegenteil, antworte ich. Füge zu, dass wir den ganzen Tag klassiche Musik gehört habe. Und dann rede ich darüber. Ich erkläre ihm, dass wir zu dieser (irrsinnige) Ausstellung im Guggenheim waren, über Utopie, und dass ich dort ein paar CDs gekauft habe von sogennanter dadaistischen Musik. Ich nenne für ihn dieses tolles Musikstück, das ich entdeckt habe: Trauermarsch für ein Kanarivogel, von Vittorio Rieti. Dann nenne ich Demütigungen, ein Stück von Érik Satie, das man eigentlich "von 28 bis 34 Stunden" spielen kann, tatsächlich ein einziger kurzer Satz, das immer wieder repetiert wird, das auf der CD 1h10 dauert (wir haben 35 Minuten geschafft!), und das John Cale in der 60er Jahren 48 Stunden gespielt hat. Und, plötzlich, währen ich über Satie rede und rede, welches Stück hören wir von der Radio kommend? Genau: die Gymnopädie n°1, auch Langsam und schmerzhaft genannt. Ich liiiebe diese Zufälligkeiten. Dann der Taxifahrer: "Im Ernst? Langsam und schmerzhaft?" Ich: "Ja, genau."
Da oben kann man die Interpretation von Aldo Ciccolini hören, DER grosse Satiespieler.
Später, und weiter zu Rieti, empfange ich eine Mail von A, dem ich 2 Tage vorher das Stück per Mail geschickt hatte:
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