Il y a des journées comme ça.
On se lève le matin, on veut pour jeter le filtre du café qu'on a bu la nuit dernière, comme d'hab pour traduire, on n'a pas fait gaffe, on a pris le filtre par un côté seulement et non par les deux, et, pof, ce foutu filtre se fendille et craque, et voilà le marc qui s'étale partout sur le lino. Génial.
Puis il y a l'après-midi et on a traduit 10 pages depuis le réveil alors qu'il en reste encore 1300 pour la mi-mars et qu'on se dit que jamais on n'y arrivera.
Et enfin il y a le soir, comme un con on est un train d'écouter la musique qu'il faut pas (Lost in the stars, par Radka Toneff), on a retrouvé la place du matin, dans cette cuisine maudite, le téléphone sonne, on décroche, la personne au bout du fil nous demande comment ça va, et comme un double con on se met à chialer devant le plat de lentilles aux Knacker de Thuringe, puisqu'on bouffe comme un chancre et qu'on en est à faire quatre repas par jour.
La nuit, en bossant, on écoute Speed de Godspeed You! Black Emperor, et c'est la seule musique qui convienne. On va se pieuter un peu apaisé. Un peu.
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