samedi 31 janvier 2009

Phyllis Dillon am Skamstag

Heute ist es wieder Samstag und dieser Samstag ist auch wieder Skamstag (obwohl es komischerweise kein Skakonzert in Berlin gibt – weil Januar 2009 fünf Wochenenden dieses Jahr hat??).

On retourne ce samedi en Jamaïque avec LA reine du ska, LA meilleure voix féminine que le ska jamaïcain nous ait donné. Je veux bien sûr parler de… ta-daaaa… Phyllis Dillon († RIP). Étonnamment, de nombreuses féminines voix de cette époque sont pointues, aigrelettes, voire stridentes – il suffit de réécouter Patsy Todd, Yvonne (Meekly Wait) ou Naomi (Open the door). Alors que celle de Dame Phyllis est ronde, suave, vibrante sans devenir une voix de crécelle comme ses consœurs. Voire, quand elle va dans les aigus (le fataliste Tulips (and Heather), chanté avec Boris Gardiner), elle tient la note sans prendre un timbre adolescent. Toute la période rocksteady (dont le morceau ci-dessous fait partie) de Phyllis Dillon est impeccable, rien n'est à jeter. Entre 1966 et 1971, la Dame sera une star. Mais l'arrivée du reggae semble fatal à la chanteuse qui ne réussira guère à suivre l'atténuation du tempo.
Parmi les classiques de Phyllis Dillon, il y a bien sûr
Don't touch me tomato, Love was all I had, A thing of the past, etc etc etc. Tout aussi impérissables, ses duos avec Alton Ellis, Why Did You Leave, avec Hopeton Lewis, The Right Track, et j'en passe. Ci-dessous on va découvrir Perfidia, composé par Alfredo Dominguez en 1967. La particularité du morceau tient avant tout à la reprise d'un couplet par… ??? (une bière à celui ou celle qui me le dit) vers la fin du morceau, et non pas chanté mais scandé – un couplet dont nul la superficialité salvatrice (il me semble avoir vu récemment un écrivain (un philosophe?) s'être penché sur la question): "With a sad lament my dreams are faded like a broken melody / While the gods of love look down and laugh at what romantic fools we mortals be".
Autant dire, en résumé, qu'il ne faut pas écouter Phyllis Dillon quand on vient de se faire plaquer. Ou alors uniquement si on utilise la musique joyeuse et l'identification aux paroles comme
contre-poison.

Rubbzzz!!!



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