mercredi 10 mars 2010

Come on, come on, antifa hooligans!

Lu à l'instant sur une certaine page bleue:
"(…) n'ont rien à voir avec le rascisme ou le fashisme !!!"    
Sic et re-sic.
Le fascisme et la fashion.
J'en pleurerais.
Du coup je repense forcément à Ernst. Ernst, où que tu sois, que ta force soit avec moi! (Eh oui… dans des moments comme ça, on devient forcément pathétique…).


Et donc, pour la peine, et aussi parce que better red than dead, et surtout parce que justement on n'est pas mort, et enfin parce que ça fait toujours du bien et qu'il n'y a jamais de mal à se faire de bien, on va imposer quelques chants révolutionnaires entonnés sur de la musique de djeunz comme on l'aime (aussi).

On commence par nos amis de Commandantes, que j'avais déjà présentés ici



On continue avec un autre groupe allemand, de Potsdam, 44 Leningrad, et leur version mega camp de Bella Ciao. Un must!



Et on finit en beauté avec les camarades italiens et gay friendly de Los Fastidios qui, dès qu'ils chantent ce morceau en concert, font se dresser des poings gauches dans toute la salle de concert, ainsi qu'on l'a vu, vécu et soi-même fait le 25 octobre 2009 dernier, comme je le racontais ici:





Et ça me fait penser à la fabuleuse interview de Jean Ziegler, hier dans mon journal, et qui, même si elle versait dans la repentance, avait cela de précieux que l'ancien émissaire de l'ONU avouait son impuissance, ce qui est suffisamment rare dans le discours politique aujourd'hui (quel que soit celui ou celle qui le tient) pour l'ignorer. Ziegler insistait sur le rôle du grand capital et des multinationales dans l'exploitation humaine et le pillage des richesses. Il parle de "l'ordre cannibale des multinationales", ces "cosmocrates" (j'adooore! les cosmocrates sont à l'économie ce que les pédocrates sont à l'homosexualité et les phallocrates à la domination masculine…). Ça c'est un terme qui devrait plaire à Martine qu'on salue bien affectueusement!

Ici, les trois premières questions-réponses:
taz: Herr Ziegler, Sie sagen, Sie hätten Ihr letztes Buch "Der Hass auf den Westen" aus schlechtem Gewissen geschrieben. Wem gegenüber fühlen Sie sich in der Schuld?
Jean Ziegler: Gegenüber den Opfern des globalisierten Finanzkapitals. Ich gebe Ihnen ein Beispiel aus Guatemala. Dort besitzen die reichen Großgrundbesitzer und die westlichen Fruchtkonzerne wie Del Monte das Land in den fruchtbaren Ebenen. Die Nachkommen der vertriebenen Maya dagegen - 80 Prozent der Bevölkerung - bearbeiten karge Maisäcker in 2.500 Meter Höhe. Die Bauern sind halb verhungert. Die Frauen auf den Feldern sehen mit 30 aus wie 80. Und dann komme ich als Sonderbotschafter der Vereinten Nationen mit Dolmetschern, Mitarbeitern, Sicherheitsleuten in weißen Toyota-Jeeps, vorne die weißblauen UNO-Wimpel. Wir bleiben vier Tage, sprechen mit den Menschen, nehmen das Elend zu Protokoll. Und plötzlich sehe ich Hoffnung in den Augen. Sie haben keine Ahnung, was die UNO ist, aber sie merken: Es kümmert sich jemand. In diesem Augenblick habe ich sie schon verraten.


Aber wieso? Sie handeln im Auftrag der Vereinten Nationen, Sie haben Einfluss.
Trotzdem kann ich die Hoffnungen dieser Menschen nicht erfüllen. Ich schreibe Berichte, das wars. Dennoch erwecke ich bei meinen Besuchen den gegenteiligen Eindruck. Deshalb bin ich ein Verräter. Die gerechte Verteilung des Landes, Schulbildung für alle Kinder, das wird alles nicht kommen, weil die multinationalen Unternehmen es blockieren. Die haben die wichtigsten UNO-Staaten in der Hand. Die haben auch die Regierung von Guatemala in der Hand. Eine Landreform dort wird es nicht geben.


Sie entwerfen ein monolithisches Weltbild. Der Weltdiktatur des Kapitals scheint es überall zu gelingen, ihr Profitinteresse auf Kosten der Menschen durchzusetzen.
Ist es nicht so? Die kannibalische Ordnung der Konzerne ist schlimmer denn je. Letztes Jahr haben die 500 größten transnationalen Privatgesellschaften über 52 Prozent des Weltsozialprodukts kontrolliert. Die Konzerne funktionieren nach dem reinen Prinzip der Profitmaximierung. Die Kosmokraten, die neuen Feudalherren, üben heute eine Macht aus, die Adel, Könige und Päpste früherer Jahrhunderte niemals erreichten.

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