On ne se réveille pas avec ça. Mais, pour une raison qu'on ignore, et tandis que la pluie commence à tomber sur Berlin et que le jour se lève, résonne dans la tête la chanson de Freda Payne, Band of Gold (1969), dans sa reprise l'année suivante par Marcia Griffiths:
Et, bien sûr, on ne peut que s'étonner d'avoir dans la tête cette chanson des faiseurs de tubes qu'étaient Holland, Dozier & Holland. Puis, en l'écoutant, on réentend cette phrase: "Since you've been gone, all that's left is a band of gold / All that's left are the dreams I hold." Évidemment, on s'identifie à fond avec la chanson. Non pas avec le fête (ah bravo! pas mal la faute d'orthographe en guise de lapsus!!!) - on recommence. Non pas avec le fait que, comme Freda puis Marcia après elle, on se retrouve sans personne au réveil, sans mari (quoique…) au lendemain de notre mariage qui n'a rien trouvé de mieux que de se tirer sans rien nous dire et, le pompon, sans homme qui nous ait honoré pendant notre nuit de noces, (et, vicelard, on se demande pourquoi le mec en question a plaqué sa nana fraîchement épousée et on se dit: aha! nous on sait dans quel bouge et avec quel partenaire il est à l'heure actuelle!), et donc qu'on se retrouve tout seul avec cette "bande dorée", à savoir une alliance, et des "dreams of what love could be", des rêves de ce que pourrait être l'amour - non, donc: sans ça, mais bien avec des rêves tout court.
Comme on le disait en allemand pas plus tard qu'il y a deux jours, quand on s'était réveillé en faisant un lapsus sur le titre d'une chanson (on était persuadé que c'était Tony's Dream alors que la chanson était plutôt Tony's Theme), on a une fois de plus la preuve que la musique du matin est un prolongement de la musique de la nuit; que la musique du matin est un reflet acoustique de la nuit; que la musique du matin est un reflet acoustique dans la conscience de la musique des rêves qui a résonné dans l'inconscient. Et que, enfin, comme c'était le cas avec le fameux "rêve" de Tony, les paroles de Band Of Gold nous invitent à considérer "the dreams I hold", ces rêves qu'on a faits pendant la nuit. Problème: on a oublié quels rêves on a faits. Mince.
Pour la peine, on écoute la version originale de Freda Payne:
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