samedi 28 août 2010

"You think I could breathe?"

JB, alias le papy épodopé, a tous les jours besoin de faire sa sieste et il a cessé de s'en désoler. Hier vendredi, après sa sieste, il s'est réveillé avec un morceau des Reggae Boys dans la tête, qu'il avait déjà fait entendre ici il y a presque un mois. Ça s'appelle What You Gonna Do et c'est tellement épatant qu'on le réécoute.
Der JB, aka der Epoopa, muss jeden Tag sein Nachmittagsschläfchen machen und er hat aufgehört sich davon zu entsetzen. Gestern Freitag, nach seinem Nachmittagsschlächen, ist er mit einem Lied von The Reggae Boys im Kopf aufgewacht, das schon er hier vor beinahe einem Monat gespielt hat. Es heisst What You Gonna Do und ist so fantastisch, dass wir es jetzt wieder hören.




Seitdem hat der JB fast nur dieses Lied gehört. Den ganzen Abend gestern. Auf dem Weg zum Konzert [wo übrigens G und der JB eine jüngere Version von Brigitte Bardot getroffen haben - d.h.: genau so vulgär - und der JB dachte: "Herregud! So jung und schon so vulgär!" Und der JB meinte sogar, dass die jüngere aber genauso vulgäre Version von Brigitte Bardot ihn angebaggelt hat, und der JB dachte: "Was für eine irrsinnige Idee!"]. Bevor dem Einschlafen. Nach dem Aufwachen. Auf dem Weg zum Markt, usw. Nur: What You Gonna Do von The Reggae Boys.
Depuis, JB n'a pour ainsi dire écouté que cette chanson. Pendant toute la soirée d'hier. Sur le chemin en allant au concert [où d'ailleurs G et JB ont fait la connaissance d'un spécimen de Brigitte Bardot, certes plus jeune mais quasi identique - c'est-à-dire: aussi vulgaire -, et JB de penser: "Herregud! Si jeune et si vulgaire!" Et JB pense d'ailleurs que le spécimen bébéhesque plus jeune mais tout aussi vulgaire lui a fait du gringue, et JB a alors pensé: "Quelle idée folle!"]. Avant de s'endormir. Après s'être réveillé. En allant au marché, etc. Uniquement: What You Gonna Do des Reggae Boys.

Or JB ignorait une chose (enfin, il en ignore beaucoup, mais celle-ci entre autres). What You Gonna Do n'est pas un morceau original des Reggae Boys. Mais une version par les Reggae Boys de la chanson de l'un de des chouchous de JB, il a nommé Derrick Morgan, et il a nommé: Hold You Jack. On l'écoute.
Aber der JB wusste eine Sache nicht (naja, er weisst von vielen Sachen nicht, und diese u.a. nicht und nichts). What You Gonna Do ist kein Originalstück von den Reggae Boys, sondern eine Version von einem Lied von einem der Lieblings von dem JB (so viele vons!!!), das heisst Derrick Morgan, und das heisst Hold You Jack. Lass uns das Lied hören.



Derrick Morgan était (est! il vit toujours! il a fêté ses 70 ans le 27 mars dernier) évidemment un des plus grands. JB n'a de cesse de le ressasser à tout bout de champ (de chant! hö), qui l'a placé depuis belle lurette dans son petit panthéon reggae personnel. Mais l'histoire est parfois ingrate, mes petits amis, car cette chanson qu'il a composée, Hold You Jack, avec cette phrase musicale si entêtante (qu'on appelle un riddim dans le langage du reggae), ce n'est pas tant lui qui va bénéficier de son succès. Derrick Morgan est en effet également producteur et, déjà à l'époque (1969), il aide ses petits amis à lui. L'un de ceux qu'il va aider s'appelle Max Romeo. Il va lui donner le riddim de Hold You Jack et Max Romeo en fera ce qu'il nommera Wet Dream, sorti aussi en 1969. On l'écoute. (Et d'autant plus la vidéo ci-dessous car elle montre plein de skinheads noirs et plein de skingirls!!!)
Derrick Morgan war (ist! er lebt immer noch! er hat sogar am 27. März dieses Jahres seinen 70. Geburtstag gefeiert)) natürlich einer der Grössten. Der JB sagt es und wiederholt es Tag ein und Tag aus auf seinem rauchenden tätowierten Blog, und hat ihn schon längst in seinem kleinen persönlichen Reggae-Pantheon eingestellt. Aber die Geschichte, meine lieben kleinen Freunde, ist manchmal gemein. Denn dieses Lied, das er komponiert hat, Hold You Jack, mit dessem Musiksatz (das sogenannte Riddim, wie man in der Reggae-Sprache sagt) wie ein Ohrwurm, hat nicht besonders ihn berühmt gemacht. In der Tat ist Derrick Morgan auch Produzent, und auch schon damals, in 1969. Er hilft seinen eigenen lieben kleinen Freunden, und einer der diese Hilfe geniessen wird, heisst Max Romeo. Derrick Morgan schenkt ihm das Riddim von Hold You Jack, und Max Romeo macht davon, was er Wet Dream nennen wird, auch in 1969 gesungen. Lass uns es hören. (Und überhaupt in dem untenstehenden Video, wo man viele schwarzen Skinheads und viele Skingirls sieht!!!)



Wet Dream wird ein riiiesen Hit und sogar vielleicht DAS Hit von Max Romeo. Worum geht es? Naja… Man braucht keine Pythia und kein Prophezeier zu sein um das zu ahnen. Schon im Titel steht alles drin (wenn der JB sich so äussern darf). Noch nicht verstanden? Na denn… Lass uns diese Zeile ganz genau lesen, wohwissend dass das Wort "gal" "girl" auf jamaikanischen Englisch bedeutet: "Lie down gal let me push it up push it up lie down." Jetzt verstanden? Der englische Wikipedia teilt uns sogar mit, dass das Lied auf und von der BBC verboten wurde!
Wet Dream va devenir un mégatube et sans nul doute LE tube de Max Romeo. De quoi parle la chanson? Euh… Nul besoin d'être une Pythie ou un prohète pour s'en douter. Tout est déjà dit dans le titre. Vous n'avez toujours pas compris? Booon… Alors on va se pencher sur (si JB peut s'exprimer ainsi) cette phrase des paroles, tout en sachant que "gal" signifie "girl" en anglais jamaïcain: "Lie down gal let me push it up push it up lie down." Ça y est, vous avez compris? Le Wikipédia anglais nous indique même que Wet Dream sera interdit à l'époque par et sur la BBC!

Wet Dream est non seulement un tube, LE tube de Max Romeo, mais la première chanson qu'il a "composée" (entre guillemets puisque le riddim est de Derrick Morgan) et qui plus est la première chanson de slackness qui ait connu du succès (JB avait expliqué le mot en avril dernier). Ce genre musical, qui ne propose pas de musique particulière mais bien des paroles particulières, à savoir de pures paroles porno, fera florès et continue de connaître une fortune dans le reggae jamaïcain d'aujourd'hui. Et si, donc, il n'a pas été à proprement parler inventé par Max Romeo, il a en tout cas été popularisé par lui. Et Max Romeo de ne pas composer seulement Wet Dream, mais aussi, pour n'en citer que quelques-unes, et là encore leur titre parle pour elles: Sexy Sadie, Hole Under Crutches ou le hyperporno Play With Your Pussy.
Wet Dream ist also nicht nur ein HIT, DAS Hit von Max Romeo, aber auch das erste Lied, das Max Romeo "komponiert" hat (in Anführungszeichen denn das Riddim ist also von Derrick Morgan) und, das erste Slackness-Lied, das ein Erfolg wurde (das Wort hatte der JB hier in April erklärt). Dieses musikalisches Genre, das keine besondere Musik sondern besondere Songtexte vorschlägt, das heisst pure porno Zeilen, wird nicht nur sehr erfolgreich sein aber ist immer noch heutzutage ein Genre in sich in dem jamaikanischen Reggae. Und es wurde also nicht von Max Romeo erfunden aber von ihm popularisiert. Max Romeo hat ausserdem nicht nur Wet Dream komponiert, aber auch, um nur einigen zu zitieren, und hier auch ihrer Titel sagt es alles: Sexy Sadie, Hole Under Crutches oder das hyperporno Play With Your Pussy.

Das Succès von Wet Dream ist so gross, dass Derrick Morgan auch seine eigene Slackness-Version aufnimmt. I Love You heisst das Lied, das zwar nicht so hardocore wie Romeos Wet Dream ist, aber ist für Derrick Morgan ein Anfang. Denn er wird auch andere Slackness-Lieder schreiben: Horse Race oder Greedy Gal um nur ein Paar von denen zu nennen. Lass uns aber I Love You hören.
Le succès de Wet Dream est tellement énorme que Derrick Morgan va lui-même composer sa propre version slackness. Elle s'appelle I Love You et fonctionne comme un retour à l'envoyeur, même si elle n'est pas aussi porno que le Wet Dream de Max Romeo. Car Derrick Morgan va ensuite interpréter lui aussi de nombreuses chansons de slackness: Horse Race ou Greedy Gal en sont quelques exemplaires. Mais écoutons I Love You.



Autre compositeur à surfer sur la vague Wet Dream: Bunny Lee avec ses Allstars et le morceau Daydream. La version est instrumentale, reprend le riddim à l'orgue Hammond, adopte un rythme légèrement plus skinhead reggae et fait la part belle au trombone, joué par Vin Gordon, alias Don Drummond Junior. On l'écoute elle aussi.
Ein anderer Komponist, der auf der Wet Dream-Welle surft: Bunny Lee mit seinen Allstars und das Stück Daydream. Die version ist instrumental, übernimmt das Riddim mit der Hammondorgel, bevorzugt ein ein Hack mehr Skinhead Reggae-Rythmus, aber favorisiert die Pausane, die von Vin Gordon, aka Don Drummond Junior, gespielt wird. Diese Version hören wir auch.



Der grösster Riddimübernehmer, ich nenne U Roy (von welchem der JB kein grosser Fan ist), hat auch seine eigene version von Wet Dream gebastelt. Wet Vision heisst sie, und eigentlich ist sie nicht sooo schlecht. Vielleicht, weil nur er spricht? Oder weil er das Riddim gedoppelt hat? Und sogar auf nicht irgendeinem Instrument, sondern auf einem… Minimoog!!! Naja, lass uns fair sein und Wet Vision auch hören. Denn auf diesem rauchenden und tätowierten Blog ist man ja gerecht.
Le plus grand repreneur de riddims, j'ai nommé U Roy (dont JB n'est pas franchement fan), a aussi bricolé sa propre version de Wet Dream. Elle s'appelle Wet Vision et n'est en fait si si inaudible que cela. Peut-être parce que lui seul parle? Ou bien parce qu'il a doublé le riddim? Et pas sur n'importe quel instrument mais sur un… minimoog!!! Bon bon, soyons justes et écoutons Wet Vision puisque, sur ce blog tatoué et fumeur, on essaie toujours de faire preuve d'équité.



Et justement, ce qu'on n'aime pas d'habitude chez U Roy, Dave Barker l'a fait dans sa Wet Version hyper dancehall: repris seulement certains extraits du chant de Max Romeo et en scandant par-dessus à intervalles réguliers, ainsi que le veulent les règles du dancehall. Et qui plus est en poussant des petits gémissements de plaisir qu'on a le droit de trouver un peu ridicules, mais bon. On l'écoute? Pff… Pas vraiment envie, hein. Allez, on a dit qu'était juste. Alors on l'écoute.
Aus ausgrechnet was man normalerweise bei U Roy nicht mag, hat Dave Barker in seiner hyperdancehall Version Wet Version gemacht: einige Teile des Gesangs von Max Romeo übernehmen und darauf regelmässig skandieren, wie die Regeln des Dancehalls es vorschreiben. Und nicht nur das, aber er stöhnt auch, und man darf das einbisschen lächerlich finden. Wollen wir das Stück hören? Müssen wir es überhaupt? Seufz… Lust hat man nicht wirklich. Aber naja, man sagte gerade, man sei gerecht. Von daher: wir hören es.



Les Hippy Boys, qu'on aime bien, avaient-ils entendu la version de U Roy en composant leur Dreams To Remember? Ça ne nous étonnerait pas… Certes, le morceau est instrumental, mais l'orchestration et le choix des instruments est quasi identique. On l'écoute, car cette version, sortie chez Pama Records sous le numéro UN-528, nous plaît vraiment beaucoup.
Hatten die Hippy Boys, die man mag, U Roys Version gehört, als sie ihre Dreams To Remember komponiert haben? Das würde uns gar nicht erstaunen. Zwar ist das Stück instrumental, aber die Orchestration sowie die Wahl der Instrumenten ist fast ähnlich. Lass uns es hören, denn diese Version, die bei Pama Records mit der Nummer UN-530 herausgegeben wurde, gefällt uns unheimlich.




Dennoch. Dennoch verbleibt die beste Version von allen diesen die von den Reggae Boys, findet man. Ohne dass man er ganz genau erklären kann, berührt sie uns manchmal bis zu den Tränen, genauso wie sie uns zum Dancefloor hinbringt und eine unauslöschbare Freude gibt. Auf der gleichen komischen Art und Weise versteht man nicht ganz die Songtexte, aber man weiss, dass das Lied um Lüge, Betrug, Heucheli, Täuschung und Enttäuschung geht, wie so oft bei den Regae Boys. Man findet, dass die Songtexte ihrer Lieder komplett anakronistisch sind, völlig ungleich als die sämtliche Produktion der Jahren 1968-69-70, und man weiss dass es genau deshalb ist, dass man sie so viel mag.
Il n'empêche. À nos oreilles, la meilleure version d'entre toutes est celle des Reggae Boys. Sans qu'on puisse tout à fait expliquer pourquoi, elle nous émeut parfois aux larmes de la même manière qu'elle nous donne envie de nous précipiter sur la piste de danse et nous met dans une joie inextinguible. Identiquement, on ne comprend pas tout à fait les paroles, mais on sait que, comme souvent chez les Reggae Boys, il y est question de mensonges, de duperie, d'hypocrisie, de tromperie, de déception. On trouve que les paroles de leus chansons sont complètement anochroniques, totalement décalées par rapport à la production de ces années 1968-69-70, et on se dit que c'est aussi pour cette raison qu'on les aime tant.

Alors puisque c'est comme ça, on va réécouter le morceau sorti lui aussi en 1969, lui aussi chez Pama Records, et juste après ou en même temps que celui des Hippy Boys puisqu'il porte pour sa part le numéro UN-530. On trouvait What You Gonna Do en face A et le très sympathique Hot Coffee de Headley Bennett en face B, qu'on se réserve pour une autre fois.
Und wenn es so ist, sollen wir uns jetzt wieder das Lied anhören. Es wurde auch in 1969 herausgegeben, auch bei Pama Records, gerade nach oder gleichzeitig wie das Stück von den Hippy Boys, denn es die Nummer UN-530 trug. Es gab What You Gonna Do auf der A-Seite und das sehr sympathische Hot Coffee von Headley Bennett auf der B-Seite, aber dieses werden wir ein anderes mal hören.




PS: Und der Epoopa, der der JB ist, hat gerade diesen laaangen Post fertiggeschrieben, und er hört genau wie seine lieben kleinen Freunden What You Gonna Do für das Xte Mal, wenn er auch für das X-te Mal diese Zeile hört: "You think I could breathe?", die er beinahe schreit jedes Mal er sie hört. And dann versteht er plötzlich alles.
PS: Et le pappy épodopé qu'est JB vient juste de terminer son très très long post, er il réécoute pour la X-ième fois comme ses petits amis What You Gonna Do, quand il entend pour la X-ième cette phrase: "You think I could breathe?", qu'il crie presque sitôt qu'il l'entend. Et là, soudain, il comprend tout.

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