JB se console en écoutant en boucle cet impeccable morceau de skinhead reggae, rythmé lors des passages instrumentaux par les notes entêtantes de l'orgue Hammond, et en se disant que de toute façon les Reggae Boys n'ont quasiment chanté que là-dessus: la dénonciation des hypocrites (Mama Look Deh) et de tous ceux qui ne nous veulent pas du bien (The Wicked). Et au final JB conclut qu'il s'es réveillé avec une chanson sur le refus, une chanson qui dit non, une chanson d'émancipation, une chanson d'autonomie. Ce sera une belle journée.
jeudi 5 août 2010
L'autonomie
Et, en butte à l'insomnie, JB se réveille une fois encore aux horreurs tandis que la ville est plus que jamais plongée dans le silence mais déjà nimbée d'une lueur naissante. La clarté contre l'obscurité et les idées dans cet entre-deux, nébuleuses. Pourtant une musique perce, que JB a écoutée hier puisqu'il a écouté toute la journée d'hier des morceaux composés ou produits par Lee Perry et ses Upsetters, qu'il s'agisse du groupe éponyme ou des potes de Perry. Oui, une musique résonne, elle s'appelle What You Gonna Do, date de 1969 et est interprétée par les Reggae Boys. Car plus ça va et plus JB n'écoute plus qu'eux en ce moment - ou alors il revient constamment à eux. Or se réveiller avec What You Gonna Do prend des allures d'interrogation existentielle puisque dans sa tête JB entend: "What you gonna do with your life?"; et songer à ça épuise déjà JB alors que la journée n'est même pas commencée. Il écoute quand même, pour mieux se rendre compte de son erreur. Les Reggae Boys ne chantent pas "What you gonna do with your life?" , ils ne parlent pas du tout de life mais de lies. Ah merde. Ils demandent: "What you gonna do? Who you gonna tell your lies?". Ah merde de merde. Ça n'arrange pas les affaires de JB de se réveiller avec ça, à 4h45 du matin. Et cela lui prouve une fois encore que la mémoire a le chic pour enjoliver les souvenirs, pour les touiller à sa sauce, pour en faire (tout) un plat qui l'arrange et sied au mieux à son goût et aux papilles de sa fantasmagorie.
JB se console en écoutant en boucle cet impeccable morceau de skinhead reggae, rythmé lors des passages instrumentaux par les notes entêtantes de l'orgue Hammond, et en se disant que de toute façon les Reggae Boys n'ont quasiment chanté que là-dessus: la dénonciation des hypocrites (Mama Look Deh) et de tous ceux qui ne nous veulent pas du bien (The Wicked). Et au final JB conclut qu'il s'es réveillé avec une chanson sur le refus, une chanson qui dit non, une chanson d'émancipation, une chanson d'autonomie. Ce sera une belle journée.
JB se console en écoutant en boucle cet impeccable morceau de skinhead reggae, rythmé lors des passages instrumentaux par les notes entêtantes de l'orgue Hammond, et en se disant que de toute façon les Reggae Boys n'ont quasiment chanté que là-dessus: la dénonciation des hypocrites (Mama Look Deh) et de tous ceux qui ne nous veulent pas du bien (The Wicked). Et au final JB conclut qu'il s'es réveillé avec une chanson sur le refus, une chanson qui dit non, une chanson d'émancipation, une chanson d'autonomie. Ce sera une belle journée.
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