jeudi 5 août 2010

Servitude

Et, relisant ce qu'il a traduit hier, JB n'en finit pas de trouver magnifique ce mot qu'il ne connaissait pas, qu'il a mis une demi-heure à trouver et dont il ne se lasse pas de s'étonner. Il s'agit d'un terme d'automobile et décrit cette élévation, cette bosse qui se trouve au pied de la banquette arrière, entre les deux sièges avant, dans le centre de l'habitacle et complique la vie du cinquième passager qui a la malchance de se retrouver assis au milieu. Ce mot s'appelle tunnel de servitude. C'est ce qu'on dit: un tunnel de servitude. De servitude.


On répète encore: un tunnel de servitude.
Et si JB est marri (avec deux R, il insiste) de ne pouvoir utiliser ce terme par trop technique dans sa traduction littéraire, il demeure ébahi, ravi, de constater que le langage dit technique offre enfin un mot fascinant. Un tunnel de servitude. Comme une longue soumission qui n'en finirait pas de durer mais contiendrait en elle, malgré tout, une lumière: cette fameuse lumière au bout du tunnel. Comme une promesse d'émancipation. Émancipation? Ah merde, on s'est déjà réveillé avec ce mot…

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