Les gens exceptionnellement beaux gouvernent le monde.
Mais personnellement, on pense aussi à Bulle Ogier.
On pense à Bulle Ogier parce qu'on a repensé à elle la semaine dernière. En se disant qu'on ne la voyait pas assez: on, soi; mais on en général: les gens, les spectateurs - dans les films, à la scène. On pense que c'est un scandale de ne voir pas voir assez Bulle Ogier.
De fait, on a toujours trouvé Bulle Ogier exceptionnellement belle. On a toujours trouvé sa voix exceptionnellement belle. On a toujours trouvé ses grimaces et ses mimiques exceptionnellement belles. On a toujours trouvé son jeu exceptionnellement beau. On a toujours trouvé sa façon très borderline d'interpréter ses personnages exceptionnellement belle.
Du coup, on repense à La Salamandre, d'Alain Tanner, où Bulle Ogier jouait le rôle de Rosemonde, cette jeune fille qui dégomme son oncle. Et on se dit que Rosemonde est un personnage stridsbergien "une femme folle" comme les aime Sara, une femme rendue folle par la société masculine et "le corps social tout entier" - pour paraphraser Alain Tanner.
On la regarde ici, dans cette scène tout aussi stridsbergienne, en soulignant cette phrase elle encore stridsbergienne:
"C'était l'époque de l'année où se remarquait le mieux une tendance marquée à la schizophrénie, un phénomène qui tendait de plus en plus à affecter le corps social tout entier."
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