Depuis le début de l'après-midi, des hélicoptères sillonnent le ciel de Berlin. Immanquablement, on pense à ce morceau de musique de Karlheinz Stockhausen, Helicopters. Une indication: il faut faire l'effort d'écouter jusqu'au bout le morceau qui de prime abord semble aride. À la fin, certes on peut avoir envie de crier, mais c'est un bon défouloir.
Et en allant sur toitube, j'ai trouvé cette interprétation du morceau, en 2003, par le Österreiches Ensemble für neue Musik. C'est une interpétation… libre, et avec… cris, justement!
De fil en aiguille, écoutant ces interprétations extrêmes, on pense ensuite au pianiste contemporain norvégien Leif Ove Andsnes qu'on avait vu jouer du piano sur un rocher en contrebas d'un barrage récemment construit dont la vallée qu'il surplombait allait être inondée. Vêtu d'un ciré jaune, Leif Ove Andsnes jouait tandis que l'eau montait, montait, montait, recouvrait d'abord les pieds, puis la structure, puis le cylindre du piano. Au tout dernier moment, il était hélitreuillé pour ne pas, comme le piano, sombrer dans les eaux.
Hélas, impossible de remettre la main sur cette vidéo. On peut, en allant ici, à savoir sur le site de l'artiste, écouter son interprétation de la Ballade en sol mineur d'Edvard Grieg, au sommet d'un plateau des montagnes du Hardanger, dans l'ouest de la Norvège. Le piano lui est justement apporté par un… hélicoptère.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire