JB a toujours adoré Tracey Thorn. Eh ouais. La chanteuse d'Everything But The Girl. Sans doute parce qu'il a grandi avec elle. Ou plutôt: sans doute parce qu'il est devenu adulte avec elle, non pas grâce à elle mais en sa compagnie. Il a toujours aimé le timbre et la couleur de sa voix, sa façon de la moduler: elle qui peut monter assez haut dans les aigus sait toujours se retenir, ce qui est un signe d'une grande maturité - ça aussi JB l'a appris. Il a également toujours aimé le regard acéré que Tracey porte sur les relations amoureuses. Il ne connaît pas de chanteuse qui sache aussi précisément mettre des mots (d'une simplicité si identificatoire) sur les intermittences amoureuses, quand on pense qu'on souffre de ça alors que c'est ça qui nous mine, quand on croit que l'autre nous entame alors qu'on se ronge soi-même. Puisque Tracey a elle aussi compris qu'on est toujours son meilleur ennemi, dans l'inconscient comme dans l'amour.
Et Tracey sort donc un nouvel album qui s'appelle, le bien-nommé (confer supra) Love And The Opposite. JB vient juste de le commander. Et il vient de trouver sur toitube un enregistrement fait maison du morceau Oh, The Divorces! On écoute:
Et le fameux Jens dont il est question dans la chanson ne doit être autre que le Suédois Jens Lekman avec qui Tracey avait enregistré en 2008 la reprise d'une chanson des Magnetic Fields, Yeah! Oh Yeah!, à l'occasion des 20 ans de la maison de disques Merge Records qui produit le groupe américain. Celle-là aussi on l'écoute.
Et comme on est généreux, on écoute aussi l'original sur cet album qui devrait figurer dans toutes les discothèques, 69 Love Songs, qui comprend véritablement 69 chansons d'amour et dont on a déjà présenté certaines sur ce blog tatoué et fumeur.
Comme on peut l'entendre, l'original est nettement moins romantique, beaucoup plus râpeux, mais aussi beaucoup plus drôle - puisque c'est aussi une caractéristique des Magnetic Fields: l'absurde de nombreuses paroles.
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