lundi 7 juin 2010

Pour l'ameublement, l'électro-ménager…

Je viens de traduire ce dialogue GÉ-ANT entre un homme (Markus) et sa femme (Sonja) - le point de vue est celui de l'épouse. Pour info: Malene est leur petite fille d'à peine deux ans. Ils viennent juste de monter une bibliothèque et veulent à présent la remplir.
Qu’est-ce qu’on va mettre dedans? je demande. Des livres? me demande à son tour Markus, si bien que je lui réponds: Oui, ça bien sûr… Les livres vont ranger dans trois ou quatre étagères, maxi. Mais qu’est-ce qu’on va mettre dans les autres? Lui: Les figurines du Maroc? Moi: Ah oui, bonne idée! Je vais chercher les figurines en bois sur l’appui de la fenêtre et les pose sur une vitrine. Je dis: On pourrait mettre un fruit sur une étagère… Lui: Un fruit? Moi: Oui, une pomme par exemple. Une pomme toute seule. Ou une jolie grappe de raisins. Ou pourquoi pas une banane… Enfin, ça signifiera qu’il faudra changer le fruit souvent. Lui: Moui… Je suis pas très sûr… Moi: Ce dont moi je suis sûre par contre, c’est que je veux qu’on mette les premières chaussures de Malene. Lui: Les premières chaussures de Malene? Moi: Oui, tu sais… Les blanches avec des bouts roses. Lui: Tu veux les mettre sur l’étagère? Moi: Oui… Non? Lui: Genre… exposées? Moi: Oui. Lui: Je trouve ça un peu bizarroïde… Moi: Peut-être, mais c’est juste une impression. Lui: On va quand même mettre des livres avant sur nos étagères, voyons… Moi: Oui, ça d’accord. Mais on n’a pas tant de livres que ça… Lui: Je comptais justement en acheter d’autres. Maintenant qu’on a la place. Moi: Je voudrais bien qu’on garde un compartiment pour les chaussures. Lui: Un compartiment entier pour des chaussures de gamin? Moi: Mais quoi? On a seize étagères, seize! Markus va chercher le carton de bouquins qu’il entreprend de ranger sur les étagères. Il dit: Il y en a juste assez pour remplir deux compartiments. Je vais prendre les chaussures de Malene dans la commode du couloir. Je les pose dans l’avant-dernière vitrine du bas, à la deuxième rangée avant l’extrême-gauche. Voilà, c’est parfait, je dis. Lui: Ouais, pas mal. Je vais à la réserve d’où je rapporte le grand vase avec un motif de fleurs. Oh, je sais pas, tiens… C’est limite faute de goût… Mais comme c’est kitsch, c’est cool en même temps. Hum. Je ferais mieux de demander son avis à Markus. Et celui-là, Markus? Markus…? Je me retourne. Malene est en train de faire rouler sa voiture de poupée sur le parquet. Où il est papa? je lui demande. [(…)En fait, Markus est aux W.-C., Sonja va le trouver jusque là-bas…] Markus? j’appelle encore une fois. Oui! répond-il à l’intérieur. Je suis aux toilettes! Moi: Tu n’as pas besoin de me répondre maintenant, mais je voulais juste te demander un truc. Tu crois qu’il irait bien dans un des compartiments, le vase avec un motif de fleurs? Pas de réponse. Je précise: Tu sais, celui que papa et maman nous ont offert? Sonja, je suis aux toilettes! dit-il. D’accord d’accord, je dis, réfléchis-y simplement. Oui OK, il répond.
Ou peut-être aurait-elle dû écouter la Musique d'Ameublement d'Érik Satie. Là, elle aurait eu davantage d'inspiration…



Allez, en cadeau Bonux, comme il est question d'ameublement et que notre journée a été très socialiste, on va regarder des vieilles pub de la RDA (enfin… à l'époque les termes publicité ou réclame étaient bannis, trop capitalistes; on parlait de Teletips = tuyaux télévisés! tuyaux dans le sens de conseils, s'entend), des tuyaux, donc, grâce auxquels on va apprendre comment 1) bricoler, 2) décorer, 3) tapisser, 4) moquetter, 5) réparer au mieux son nid d'amour. En prime, de la margarine, un rasoir, du poisson et du sent-bon (dans le désordre)!

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